L'Ordre des médecins réclame une "clause de conscience" sur la fin de vie
L'Ordre des médecins n'est "pas favorable à l'euthanasie" et considère que, si la France ouvre la possibilité d'une aide active à mourir, les médecins doivent bénéficier d'une "clause de conscience", a déclaré son président le Dr François Arnault, dans un entretien au Quotidien du médecin. "Cela doit passer par une clause de conscience, à l'instar de celle qui existe pour l'interruption volontaire de grossesse, avec le devoir de réorienter le patient vers un médecin qui accepte de le prendre en charge", a-t-il précisé. A la question de savoir s'il faut aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti de 2016, le président du Cnom a répondu que "la population a une forte attente" mais qu'"il faut que la loi protège le médecin dans l'accompagnement qu'il serait amené à faire".
"La place et le rôle" esquissés pour le médecin par le CCNE apparaissent "plutôt comme une bonne base de réflexion" a déclaré le Dr Arnault qui précise avoir lancé une "consultation transversale" auprès des conseils départementaux et régionaux. L'Ordre national des médecins s'exprimera pleinement sur la question de la fin de vie à l'issue d'un séminaire programmé mi-novembre. [Avec AFP]
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