Fin de vie : la convention citoyenne vote en faveur d'"une aide active à mourir"
Depuis le 9 décembre, 184 citoyens tirés au sort ont pour mission de plancher sur la législation autour de la fin de vie. Ce dimanche 19 février, avait lieu le vote au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Verdict : 84% des participants à la convention citoyenne ont jugé que le “cadre d’accompagnement de la fin de vie” en France, posé depuis 2016 par la loi Claeys-Leonetti qui permet la sédation profonde et continue jusqu'au décès, ne répondait pas “aux différentes situations rencontrées”.
A la question : “Faut-il un accès à une aide active à mourir ?”, 75% des participants ont voté “oui” , contre 19% qui ont préféré opter pour le “non”. 72% se sont dit favorables au suicide assité, et 66% à l’euthanasie. La question de la fin de vie des mineurs a également été évoquée : 56% ont indiqué qu’ils étaient pour que le suicide assisté leur soit accessible.
En janvier, les participants avaient déjà été soumis à ce vote, le résultat montrant les mêmes tendances.
“Un tournant a été pris, il marque la fin de la phase de délibération. Il y a encore des débats”, a annoncé Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la Convention. Les travaux détaillés de cette convention citoyenne seront remis par Claire Thoury au Gouvernement le 19 mars prochain. C’est lui qui aura la décision finale sur cette problématique. "Ne pas tenir compte du tout" des votes de la convention "serait quand même bizarre", a poursuivi Claire Thoury. De son côté, l'exécutif a prévenu qu’il “ne reprendrait probablement pas telles quelles les conclusions des citoyens”, rapportent nos confrères de l’AFP.
[avec AFP]
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