Il a tout essayé. Il y a cinq ans, un pharmacien en âge de partir à la retraite de la commune de Saint-Martin-de-Landelles (Manche), cherche à vendre son officine pour 250.000 euros mais ne trouve pas de repreneur. Désormais, en 2019, l’officine n’est toujours pas vendue malgré les efforts de son propriétaire, et le prix a dégringolé… à 60.000 euros. Dans un courrier adressé le 26 septembre dernier au conseil de l’Ordre des pharmaciens et à des syndicats, le septuagénaire se dit prêt à céder son officine pour 1 euro symbolique. Il explique avoir d’abord contacté des agences de transactions… mais à cause de sa pharmacie “trop petite”, il n’a jamais eu de retour. “Mon chiffre d’affaires s’élève à 500.000 € et les agences ne considèrent pas les pharmacies dont le chiffre d’affaires s’élève à moins d’un million d’euros”, explique-t-il à La Gazette. Le pharmacien explique qu’il y a cinq ans, les potentiels repreneurs étaient réticents à cause de l’âge avancé du médecin du village. Mais depuis, il a trouvé un remplaçant. La commune accueille également un cabinet d’infirmières et un kiné. De bonnes conditions pour qu’un pharmacien plus jeune s’y installe. En plein désert médical, le professionnel ne peut se résoudre à fermer boutique vis-à-vis de sa patientèle. “Pour le Conseil de l’ordre des pharmaciens, ce n’est pas grave qu’une pharmacie ferme du moment qu’il en existe une autre à quinze minutes en voiture”, se désole-t-il. En soutien, le maire de la commune a sollicité les sénateurs de la Manche pour une réunion le 26 octobre dernier. Le pharmacien a décidé de rendre sa licence fin décembre. [Avec La Gazette]
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