"Si les patients doivent passer chez leur médecin pour obtenir une prescription, pourquoi ne les vaccinerait-il pas ?" relève Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI). En effet, si les Idel sont autorisées, depuis le décret du 5 mars, à injecter un vaccin anti-Covid sans qu'un médecin soit systématiquement présent, elles ne peuvent en revanche pas le prescrire, contrairement aux pharmaciens et aux sages-femmes. La FNI demande donc à ce que les infirmières puissent "prescrire et vacciner en toute autonomie". Pour le syndicat, ce décret "sème le trouble entre les professionnels de santé de ville car il introduit une hiérarchie de prérogatives entre praticiens habilités à vacciner", déplore-t-il dans un communiqué du 9 mars. Le Gouvernement cherche à diviser pour mieux "cacher les insuffisances de la gestion des doses de vaccin", reproche-t-il.
"C'en est assez de ce mépris!"
Même combat du côté de l'Ordre national des infirmiers, qui souligne que les dispositions du décret "risquent d'exclure une part conséquente de la population française de la campagne de vaccination". "Pour favoriser l’accès au vaccin aux personnes isolées et fragiles" à domicile, l'ONI réclame non seulement un droit de prescription pour les Idel mais aussi qu'elles puissent bénéficier de dotations hebdomadaires en vaccins, à l'instar des médecins et des pharmaciens.
Par ailleurs, d'après le décret, si les infirmières peuvent administrer sans supervision les vaccins à vecteur viral comme celui d'AstraZeneca, elles doivent s'assurer "qu'un médecin puisse intervenir à tout moment" pour ceux à ARN messager (Pfizer/BioNTech et Moderna). "On se moque de nous ! C'en est assez de ce manque de confiance, de ce mépris", s'insurge le syndicat Convergence infirmière, rappelant que les infirmières "font des injections intramusculaires tous les jours" et sont "préparées à faire face à tous les aléas".
[avec AFP]
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