Alors que le chantier de la certification périodique des soignants se poursuit pianissimo, un arrêté paru ce vendredi au Journal officiel définit les orientations prioritaires de développement professionnel continu (DPC) pour la prochaine période triennale, qui démarrera le 1er janvier 2023. Au total, plus de 200 orientations sont déclinées : certaines s’inscrivent dans le cadre de la politique nationale de santé, d’autres ont été définies par les conseils nationaux professionnels (CNP) et concernent certaines professions ou spécialités. "Ces orientations encadrent pour les trois années à venir l’offre de DPC", explique l’Agence nationale du DPC dans un communiqué. Un second arrêté, complémentaire, devrait paraître d’ici la fin de l’année 2022. Ce texte "pourra intégrer les orientations identifiées par la Caisse nationale d’Assurance maladie en soutien du dialogue conventionnel", précise l’ANDPC, alors que les travaux de certains CNP sont encore en cours de finalisation. Si la plupart des orientations prévues dans le cadre de la politique nationale de santé s’adressent à l’ensemble des professionnels de santé (prévention des infections et de l'antibiorésistance, prise en charge de la douleur, repérage et conduite à tenir face aux violences ou suspicions de violence faites aux enfants, maîtrise des risques associés aux actes, ou encore du numérique en santé…), une partie cible désormais certaines professions, "pivots de la prise en charge du patient". Il s’agit d’une nouveauté.
Celles-ci ont notamment pour but d’améliorer la prévention, le repérage et les prises en charge. On note entre autres le "déploiement de l’activité physique adaptée" (APA), le "diagnostic précoce et prise en charge de l'endométriose", le "repérage, diagnostic et grands principes d'accompagnement du trouble du syndrome de l'autisme (TSA) et des troubles du neuro-développement (TND) chez les adultes et chez l'enfant". D’autres orientations nationales ciblées concernent l’organisation, la pertinence et la qualité des soins (comme la formation à la maîtrise de stage universitaire des médecins, "la juste prescription des examens complémentaires" ou "le bon usage des médicaments"). Enfin, l’Etat entend renforcer la réflexion et les principes éthiques en santé. Ce thème comprend deux orientations : "l’annonce d’une mauvaise nouvelle ou du diagnostic d’une maladie grave" et "l’intégration d’une démarche de décision médicale partagée". Non-respect de l'obligation de DPC : "Un jour, un médecin risque d'être sanctionné pour un problème médico-légal" Autre nouveauté pour cette période 2023-2025 : "certains CNP ont identifié des orientations conjointes portant sur des enjeux de coordination des soins", indique l’Agence nationale du DPC. Par exemple, les gynécologues et gynécologues-obstétriciens ainsi que les sages-femmes ont mis au point une orientation ciblant le repérage et prise en charge médicale des situations à risque d’asphyxie fœtale intra-partum. Les fiches de cadrage, publiées par l’ANDPC, détaillent également les orientations qui concernent chaque spécialité. Elles serviront de cahier des charges pour les organismes de DPC qui mettront en œuvres les actions. Neuf orientations concernent exclusivement les médecins généralistes (libéraux et salariés), à commencer par "l’intégration du modèle biopsychosocial dans les pratiques" et "la démarche intégrée de prévention", qui doit reposer "sur la priorisation individualisée, centrée sur les besoins et les attentes de chaque patient", précise la lettre de cadrage. Est également prévue pour la prochaine période triennale, "la prise en charge psychologique du patient : orientation et mise en œuvre de psychothérapies de soutien". Le "suivi de grossesse et suivi gynécologique (dysménorrhée, ménopause, troubles fonctionnels)", ainsi que "le suivi préventif des enfants par les 20 examens médicaux obligatoires au cours des 18 premières années" font également partie des axes futurs. Parmi les autres orientations, l’on peut citer "les gestes techniques utiles dans la pratique de la médecine générale", "la santé au travail", ou encore "l’intégration des recommandations dans la pratique de médecine générale".
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