Une étude inédite chiffre l'ampleur des déprogrammations lors de la première vague de Covid
"Dans une épidémie, il y a toujours d'autres malades sacrifiés", constate, fataliste, Frédéric Valletoux, président de la FHF, dans Le Journal du dimanche. On sait désormais combien. L'hebdomadaire dévoile les résultats d'une étude de la fédération évaluant le nombre d'activités déprogrammées de mi-mars à fin juin, au sein des hôpitaux publics, privés non lucratifs et des cliniques. Au total, deux millions de séjours n'ont pas été réalisés. Par rapport à l'an passé, l'activité de chirurgie est en baisse de 58% entre le 16 mars et le 10 mai (dates du premier confinement) et l'activité de médecine a diminué de 39%. La chirurgie ambulatoire est en chute libre : -80%.
Dans le détail, 190.000 opérations de la cataracte, 140.000 coloscopies diagnostiques (soit une baisse de 80% entre mi-mars et fin juin) et 330 000 opérations de chirurgie plus lourde n'ont pas été effectuées, dont un millier de greffes d'organe. Un demi-million de consultations et hospitalisations, dont 4000 pour infarctus et 5000 pour AVC, n'ont pas eu lieu. La FHF souligne que tout ce retard accumulé au printemps n'a pas pu être rattrapé cet été, notamment dans les hôpitaux où l'activité de chirurgie s'exerce à flux tendu. Le président de la fédération pointe l'"absurdité" de certaines déprogrammations dans des régions épargnées par la première vague, ainsi qu'une reprise parfois trop tardive. "Heureusement, pendant la deuxième vague, la situation a été mieux gérée, avec des déprogrammations graduelles et régionalisées", constate-t-il. [avec AFP et Le Journal du dimanche]
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