Des pirates russophones revendiquent la cyberattaque de l'hôpital de Corbeil-Essonnes
Le centre hospitalier Sud francilien avait subi une massive attaque informatique dans la nuit 22 aout, empêchant l'accès au plateau technique et perturbant les urgences et la chirurgie. Le plan blanc avait dû être déclenché. Les patients nécessitant l'accès au plateau technique étaient dirigés vers d'autres établissements publics de la région. Les pirates réclamaient alors 10 millions de dollars. Les institutions publiques ont pour consigne de ne jamais payer une rançon. Malgré des négociations engagées par les autorités pour desserrer l’étau autour de l’hôpital public, les cybercriminels continuent de penser qu’ils pourront obtenir une rançon… « d’une clinique au revenu annuel de 650 millions d’euros » d’après eux, indique Le Parisien. "Cette entreprise ne veut pas remplir sa part de la transaction et racheter la clé de déchiffrement et les données de ses clients, patients et partenaires" explique le groupe Lockbit, un collectif de hackers russophones, sur le darknet. "Nous lui avons offert un prix très raisonnable car nous respectons les établissements de santé " concluent-ils. Avant de préciser qu’ils possèdent plus "d’un million de dossiers informatiques de cette entreprise".
Les pirates ont mis en ligne quelques exemples pour prouver leurs méfaits, notamment des échanges avec l’administration mais aussi des factures de prestataires. Le 1er septembre, soit plus d’une semaine après la cyberattaque dont a été victime le centre hospitalier, Medhy Zeghouf, président du conseil de surveillance du CHSF, avait chiffré le préjudice de l'attaque à 2,1 millions d’euros. Le ministre de la Santé, François Braun, a estimé qu’un retour à la normale ne serait pas prévu avant “plusieurs semaines voire plusieurs mois”. Ce dernier a annoncé débloquer 20 millions d’euros pour renforcer la sécurité des établissements de santé. [Avec leparisien.fr]
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