Contre la régulation des urgences de Carhaix, ils pointent une catapulte sur la préfecture
Ils étaient entre 750 et 1 000 personnes à manifester, ce samedi dès 11 heures, dans les rues de Quimper et devant la préfecture du Finistère pour demander la fin de la régulation des urgences de l’hôpital de Carhaix de 18h30 à 8 heures du matin, mise en place depuis juillet.
Si la mobilisation avait été annoncée, de nombreuses tensions ont été ressenties à Quimper. D'après @Theop_rn, qui a filmé la scène et a publié les images sur X (anciennement Twitter), les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes.
Charge et utilisation de gaz lacrymogène à #Quimper lors de la manifestation pour défendre les urgences de l'hopital de #Carhaix https://t.co/xAykMTFwBB pic.twitter.com/a7KxQsYa09
— Theo Prn (@Theop_rn) September 30, 2023
Une catapulte a également été déployée face aux gendarmes, et des poubelles ainsi que des pneus ont été brûlés au pied de la préfecture. A l’heure actuelle, aucune interpellation n’a été signalée.
La catapulte des Carhaisiens positionnée face aux forces de l’ordre et à la préfecture à Quimper. Ils scandent « Carhaix, Carhaix, résistance » #sante #hopital #Finistere #Carhaix #Quimper pic.twitter.com/fHYC725u2I
— Ouest-France 29 (@OuestFrance29) September 30, 2023
A 11H30, seize élus de la commune dont le maire ont été reçus par le préfet du Finistère, et ont rappelé que l’Etat s’était engagé “au mois d'août à faire en sorte qu'on retrouve un système normal”. Aujourd’hui, “nous sommes très déçus”, a confié Christian Troadec, maire de Carhaix, à l’AFP. "Le constat on le connaît, les gens ne peuvent pas se soigner, ce que l'on veut, ce sont des solutions", a poursuivi Matthieu Guillemot, membre du comité de vigilance Urgences Carhaix.
"On ne considère pas cette situation comme normale", s’est défendu le préfet, qui a pointé le manque de médecins urgentistes. "On s'emploie à trouver un médecin", a-t-il promis, précisant vouloir "un retour à la normale le plus vite possible".
Le 14 septembre dernier, une soixantaine de manifestants avait déjà envahi l’ARS Bretagne et retenu sa directrice, pour les mêmes raisons.
[Avec AFP et France3-régions]
La sélection de la rédaction
Faut-il généraliser la régulation de l'accès aux urgences par le 15?
Vincent Claveyrolas
Non
Le 15 s’effondre comme d'autres services par manque de personnels certes, mais surtout par les conditions déplorables de l'hôpital... Lire plus