Dans l'Oise, 200 soignants en quarantaine

28/02/2020 Par Louise Claereboudt

Après le passage de 2 cas graves de coronavirus, dont un homme décédé dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 février, environ 200 soignants des hôpitaux de Creil et de Compiègne (Oise) sont confinés chez eux par mesure de précaution.   Ils sont infirmiers, aide-soignants, médecins et ne peuvent plus soigner. Après la découverte de deux cas graves de coronavirus dans l'Oise, 200 agents hospitaliers de Creil et Compiègne ont été placés en quarantaine à leur domicile par mesure de précaution. Dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 février, un enseignant de 60 ans a perdu la vie à la Pitié-Salpêtrière, devant le premier Français à succomber au coronavirus. Avant d'être transféré dans cet hôpital de la capitale, il avait séjourné à l'hôpital de Creil où il aurait été admis le 19 février. Un militaire français de 55 ans était, lui, hospitalisé à Compiègne dans un état grave avant d'être transféré au CHU d'Amiens après une semaine passée dans l'établissement. À  Creil, une trentaine d'infirmiers, 24 aides-soignants, 15 médecins, des agents d'entretien, deux équipes du Smur qui ont géré le patient aujourd’hui décédé au service de réanimation et quatre agents des urgences qui seraient passés d'un service à l'autre doivent rester chez eux pendant 14 jours. Ce qui devrait fortement perturber le fonctionnement des équipes et de l'établissement.

 "90% du personnel de réanimation, qui compte 15 lits, est confiné", a indiqué Corinne Delys, secrétaire générale de la CGT de l'hôpital de Creil. Le service a été fermé par l'ARS Hauts-de-France jusqu’au 10 mars inclus. "Face à la mise en confinement pour 14 jours d'une grande partie des professionnels qui ont été en contact direct avec le patient, il n'est pas possible d'assurer cette mission du service public dans des conditions normales", a expliqué dans un communiqué jeudi le groupe hospitalier public du sud de l'Oise (GHPSO) qui assure qu'il n'a pas de danger pour les visiteurs à ce jour. À Compiègne, le service de réanimation "fonctionne toujours mais avec une capacité de six lits au lieu de 15, notamment grâce à du personnel volontaire venu d'autres services", a indiqué le maire, Philippe Marini. 117 agents ayant été en contact avec le malade sont confinés. Un plan blanc a été activé dans les deux hôpitaux. Jeudi 27 dans la soirée, 20 nouveaux cas ont été annoncés par le Premier ministre et un maire de Haute-Savoie a signalé 2 nouveaux cas ce vendredi 28. Ce qui porte le bilan à 40 personnes contaminées en France, dont deux décédées.  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5