Un Niortais de 68 ans a attendu 97 h à l’hôpital de Niort avant d’être opéré d'une fracture du col du fémur.
Jeudi 7 septembre, un niortais de 68 ans chute lors d'une promenade. A 16 h, il est reçu aux urgences de l'hôpital de Niort. "Je ne suis pas d'un naturel très fragile mais là, j'ai souffert. J'avais très mal", raconte l'homme à la Nouvelle République. A 20 h, le diagnostic tombe avec le scanner : fracture du col du fémur. "Rapidement, il est apparu qu'il fallait m'opérer pour poser une prothèse de hanche." Le vendredi 8 septembre," j'ai attendu toute la journée et finalement, à 18 h, le chirurgien est venu me dire que c'était trop tard pour aujourd'hui". Et comme c'était veille de week-end, "il m'a dit que je serais opéré le lundi. Là, j'en ai pris un gros coup au moral", témoigne le patient au quotidien régional. L'homme patiente donc le week-end, complétement immobilisé. Des antidouleurs lui sont administré mais rien ne le soulage. Il ne sera opéré que le lundi à 17h. Sur l'opération elle-même, le Niortais est 100 % satisfait : "Tout s'est passé à la perfection, ce sont de vrais professionnels. Je n'ai pas mal du tout." Sur le personnel soignant aussi, "la plupart des infirmières sont adorables, d'une gentillesse extraordinaire". Mais il reste "scandalisé" par cette attente interminable, "quatre jours, quatre nuits où il ne s'est rien passé". Interrogé sur le long parcours du Niortais avant son opération, l’hôpital explique que "ce monsieur a simplement été victime d’un mauvais concours de circonstances". Le docteur Philippe Volard, coordonnateur de la gestion des risques liés au soin, estime que "ce monsieur a accumulé les mauvaises situations car il est aussi arrivé l’avant-veille d’un week-end". Or le week-end, en orthopédie, "l’activité se limite à la permanence de soins. Il n’y a que des opérations pour des urgences vitales ou fonctionnelles et pas d’opérations dites de confort". [Avec Lanouvellerepublique.fr]
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