Alors que près de 15 millions de touristes sont attendus à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 750 soignants de l’AP-HP devront être mobilisés. Ceux qui renonceront à leurs congés estivaux bénéficieront d'une prime.
Comment attirer les soignants pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 ? Alors qu'environ 750 soignants exerçant à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) devront être mobilisés sur toute la durée de la compétition, nos confrères du Parisien indiquent qu’"une ‘prime Jeux olympiques’ est dans les tuyaux, à l’AP-HP du moins". Une annonce qui a été confirmée par une porte-parole de l'AP-HP à l'AFP.
500 euros brut par jour pour les médecins
Le Parisien s'est procuré plusieurs documents évoquant cette prime. Elle "permettrait de valoriser l’effort consenti pour tous ceux qui, travaillant dans un service mobilisé par les JO, n’auront pas pu poser trois semaines de congé consécutives sur la période du 1er juillet au 31 août". La porte-parole de l'AP-HP a également fait savoir que les semaines de vacances non prises sur cette période pourront être déposées ultérieurement ou mises "dans un compte épargne temps".
Concernant le montant de cette prime, les médecins toucheront 500 euros brut par jour, soit 2 500 euros brut par semaine. Pour le reste des soignants, le montant est fixé en fonction de la catégorie professionnelle. Les employés de la fonction publique de catégorie A (principalement des infirmières) toucheront 1 200 euros brut pour une semaine. Ceux de catégorie B (techniciens ou cadres intermédiaires), 1 000 euros brut pour une semaine. Enfin, les employés de la catégorie C (dont les aides-soignantes) auront, quant à eux, 800 euros brut pour une semaine. L’ARS, le ministère, et le CIO n’ont pour l’heure apporté aucune précision concernant le financement de cette prime.
Interrogé par le Parisien, un syndicaliste de Force ouvrière a fait savoir que ce montant n’était pas suffisant : "800 euros brut, quand il faut faire garder les enfants l’été, si on n’a pas la famille à côté, qu’il faut payer une garde ou une colonie de vacances, ça n’est plus une prime."
Des souhaits de congés estivaux pour novembre
Jusqu'ici, les soignants n’ont reçu aucune consigne concernant cette prime. "Il y a plein de bruits de couloir, mais on n’a pas d’information sur la procédure officielle de ce qu’il va se passer cet été", indique un infirmier de l’AP-HP au quotidien. Sur une feuille affichée dans plusieurs services de l’AP-HP, il est écrit : "En prévision des JO 2024, il nous est demandé vos souhaits de congés annuels sur la période estivale du 1er juin au 30 septembre 2024. Nous vous demandons de nous faire un retour pour le 2 novembre." La porte-parole de l'AP-HP mentionne, elle, un délai allant jusqu'à la "fin novembre". Une fois en possession des souhaits de congés estivaux des soignants, l'AP-HP pourra "prévoir" les effectifs qui seront officiellement disponibles sur la période des JO, poursuit-elle.
La prime concernera les soignants d'"une soixantaine [de services] sur les 800 que compte l’AP-HP, répartis dans 17 sites, ainsi que les dispositifs pré-hospitaliers (Samu, Smur)", précise un document consulté par Le Parisien. "Au total, le capacitaire supplémentaire ouvert, par rapport au mois d’août 2022, sera de 340 lits, 4 salles de blocs opératoire, et 6 équipages Smur. Cela représente une augmentation de moins de 5% par rapport aux lits habituellement ouverts un mois d’août." L’ARS a également précisé que 12 centres (hors AP-HP) seront identifiés comme "établissements de première ligne" "en raison de leur proximité géographique avec les sites olympiques".
Pour le Dr Mathias Wargon, chef des urgences au centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), "on ne peut pas donner des primes qu’à l’AP-HP, au risque de susciter un abandon des services sans prime et de s’exposer à un risque de grève".
Dans le contexte actuel, une liste de soignants à joindre en cas d’urgence ou de situation exceptionnelle sera également établie.
[Avec Le Parisien]
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