Une cigarette pourrait être à l'origine de l'incendie qui a ravagé le CHU de Pointe-à-Pitre
C'est la thèse privilégiée par les enquêteurs. L'incendie qui a détruit une partie du CHU de la Guadeloupe le 28 novembre 2017 pourrait être "d'origine humaine", selon un rapport d'expertise.
Un rapport d'expertise fait à la demande du parquet de Pointe-à-Pitre estime que "l'hypothèse de l'incendie la plus probable est celle d'un incendie d'origine accidentelle dû à la chute d'une cigarette", a précisé Xavier Bonhomme, procureur de la République de Pointe-à-Pitre. Selon ce rapport, il est possible que "cette chute (...) puisse être à l'origine du sinistre", mais "on ne peut pas exclure que ce mégot ait été déposé de manière volontaire", a-t-il ajouté. Selon lui, il n'y a "pas de mise en cause de la défectuosité d'un appareil électrique ou autre de l'hôpital". L'incendie s'est déclaré dans l'après-midi du 28 novembre, dans un local technique. Plus de 700 patients et 500 membres du personnel ont dû être évacués. L'enquête se poursuit "par les auditions d'un certain nombre de personnes". Le procureur entend ensuite "confronter cette expertise judiciaire à l'expertise assurance" afin de "vérifier s'il y a concordance ou pas" et éventuellement "solliciter une nouvelle expertise ou contre-expertise". Dans le cadre de cette affaire, deux plaintes ont été déposées : une première, contre X, début janvier, par la direction du CHU, et une deuxième, courant février, déposée par Alain Morellon, pour "mise en danger de la vie d'autrui". Cet agent technique affecté au magasin du service biomédical, présent dans les locaux où a pris l'incendie, avait été gravement intoxiqué. Depuis le sinistre, plusieurs malaises inexpliqués ont été signalés parmi les membres du personnel, décidant la direction à délocaliser une partie des services. La ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, a finalement suspendu cette décision, jugée précipitée. Selon le Dr Mona Hedreville, cardiologue et porte parole du "Collectif de défense", "cinq confrères sont en arrêt de travail" depuis samedi, tous "victimes en 24 heures" de différents troubles au service endocrinologie. L'un d'eux souffrirait de "troubles neurologiques avec un taux élevé de monoxyde de carbone" dans le sang. Le personnel non-médical a fait valoir son droit de retrait, a encore indiqué cette porte-parole du collectif. [avec AFP]
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