
Vague d'arrêts maladie à l'hôpital de Nevers : la réserve sanitaire mobilisée
Depuis le début du mois de février, une trentaine de soignants de l'hôpital de Nevers (Nièvre) se sont mis en arrêt maladie pour dénoncer leurs conditions de travail, jugées déplorables. Face à cette situation de crise, la réserve sanitaire a été mobilisée.

À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Alors qu'une trentaine de soignants de l'hôpital de Nevers sont en arrêt maladie depuis le début du mois, l'agence régionale de santé a sollicité la mobilisation de la réserve sanitaire, annonce Loïc Grosse, directeur "alerte et crise" de Santé publique France, dans un message posté sur le réseau social X.
Sont recherchés pour prêter main forte aux équipes de Nevers, des médecins urgentistes ou généralistes et infirmières avec une expérience aux urgences. Les premières sélections sont attendues à partir de ce jeudi 13 février, précise Loïc Grosse. Trois rotations sont prévues : du 17 février au 1er mars, du 3 mars au 15 mars puis du 17 mars au 29 mars.
Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

Michel Rivoal
Non
1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus
"Comme la situation est intense, la réponse est intense... mais pas adaptée, a réagi David Boucher, de la CFDT, auprès de France 3. Là, les renforts vont arriver dans des urgences vides. Elles n'accueillent quasiment plus de patients." La direction du centre hospitalier de Nevers (CHAN) a, en effet, récemment invité les patients à appeler en priorité le 15 avant de se déplacer ou à privilégier la médecine de ville, pour éviter d'engorger les urgences, qui font face à cet "absentéisme inopiné et imprévisible".
Les soignants en arrêt maladie dénoncent une surcharge de travail et des conditions d'exercice déplorables. En cause, un manque criant de personnel et l'absence de déprogrammation d'intervention malgré le plan blanc, activé en fin d'année. La direction assure, quant à elle, avoir pris ces mesures. France 3 indique qu'une vague de nouvelles déprogrammations a eu lieu depuis la fin de semaine dernière.
Les soignants ont, par ailleurs, rencontré le directeur de l'établissement à deux reprises depuis le 6 février. Une nouvelle réunion devait être organisée ce jour.
[avec France 3]
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