C'est un jury de Pennsylvanie qui a condamné, mardi 8 octobre, Johnson & Johnson à payer huit milliards de dollars de dommages et intérêts. La compagnie et sa filiale, Janssen Pharmaceuticals, étaient attaquées par un patient qui affirme que le médicament Risperdal, prescrit pour traiter, entre autres, schizophrénie et troubles bipolaires, lui avait fait pousser la poitrine. La somme est "grossièrement disproportionnée" a réagit Johnson & Johnson dans un communiqué. "L'entreprise est confiante que cette décision sera modifiée" et "va immédiatement demander à ce que soit écarté ce verdict excessif et injustifié". En 2018, le Risperdal a généré 737 millions de dollars de ventes à la compagnie. Le géant pharmaceutique a aussi affirmé que le tribunal avait porté atteinte aux droits de la défense, en empêchant notamment Johnson & Johnson de verser au dossier des "éléments clé" sur l'étiquetage du Risperdal. L'Agence fédérale des médicaments américaine a autorisé la mise sur le marché de ce produit en 1993. Cette plainte n'est pas isolée. Johnson & Johnson fait face à plus de 13 000 plaintes aux États-Unis pour avoir omis d'avertir les utilisateurs des risques du Risperdal pour la santé, selon les documents déposés par le groupe auprès de la 'Securities and Exchange Commission' américaine. [Avec AFP, Le Temps et Boursedirect].
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