Suicide d'une patiente : une psychiatre jugée pour homicide involontaire
Une médecin psychiatre doit être jugée, mardi 11 juin, pour homicide involontaire après le suicide d'une jeune femme en 2017, au sein de l'hôpital de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Le procès doit établir s'il y a eu des manquements dans la prise en charge de l'adolescente de 18 ans.
Une psychiatre sera jugée pour homicide involontaire après le suicide d'une jeune fille, survenu en 2017 à l'hôpital de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Ce procès doit s'ouvrir mardi 11 juin devant le tribunal correctionnel de Tarbes. Il doit permettre de déterminer la culpabilité de cette médecin psychiatre, responsable du service où s'est suicidée la jeune femme de 18 ans, rapporte France 3 Régions.
Les faits remontent au 12 février 2017. Ce jour-là, l'adolescente – qui était hospitalisée après plusieurs tentatives de suicide – est retrouvée morte dans sa chambre d'hôpital. Elle s'est ôtée la vie à l'aide d'un foulard.
"Il y a peut-être quelque chose qui s'est passé ce jour-là"
Après l'annonce de son décès, ses parents se rendent à l'hôpital de Lannemezan, mais "ont l'impression" que les circonstances autour de la mort de leur fille sont "un petit peu opaque[s]", explique leur avocat, cité par nos confrères. Ils ont "toujours eu le sentiment qu'on leur cachait quelque chose. Qu'il y a peut-être quelque chose qui s'est passé ce-jour-là", poursuit-il.
Le lendemain de son décès, les parents de la jeune femme portent plainte pour homicide involontaire, d'abord à l'encontre de l'établissement hospitalier. En l'absence d'avancées, ils déposent une nouvelle plainte avec constitution de parties civiles en juillet 2018. Mais le juge d'instruction rendra un non-lieu en 2020. Les parents font appel, amenant la chambre d'instruction de Pau à ordonner, en 2022, la mise en examen de la responsable du service psychiatrique de l'hôpital.
Y a-t-il eu des manquements dans le suivi et la surveillance de la jeune femme ? A-t-elle montré des signes avant-coureurs de ce passage à l'acte ? L'audience, qui s'ouvre mardi, doit permettre de répondre à ces questions.
[avec France 3 Régions]
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