La Sorbonne Paris Nord reconnaît que le suicide du Pr Barrat est "imputable au service"
Le dimanche 3 février 2019, le Pr Christophe Barrat se défenestrait de son bureau au 5e étage de l’hôpital Avicenne de Bobigny (AP-HP). Il était chaussé de ses sabots de bloc opératoire et avait revêtu sa blouse blanche avant de se donner la mort. En 2018, le PU-PH, à bout, avait demandé à quitter son service à cause d’une ambiance "délétère" consécutive à la fusion de différents services – une demande qui avait été refusée. Trois ans plus tôt, le service de chirurgie digestive d’Avicenne avait absorbé l’activité de bariatrie du Pr Barrat, chef de service à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. Les conditions de travail de ce dernier ainsi que de son équipe s’étaient alors considérablement détériorées, d’après des expertises.
Le 18 juillet dernier, le tribunal administratif de Montreuil a jugé que le suicide du Pr Barrat était bien lié à des motifs professionnels, annulant un arrêté pris en 2020 par la présidence de l’université Sorbonne Paris Nord (ex-Paris 13), qui soutenait le contraire. Le tribunal administratif enjoignait ainsi la présidence de l’université de prendre une nouvelle disposition reconnaissant l’imputabilité au service du suicide du professeur. Selon Le Parisien, un arrêté allant dans ce sens a bel et bien été pris par le président de Sorbonne Paris Nord le 1er septembre dernier. La décision du tribunal de Montreuil est ainsi rendue définitive.
[avec Le Parisien et AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?