133 972 euros d'indemnités chômage… C’est ce dont a bénéficié un médecin angevin de 59 ans entre janvier 2014 et août 2016. Trois années pendant lesquelles il a pourtant installé son propre cabinet libéral, et donc perçu une rémunération. Il est soupçonné de fraude au détriment de Pôle emploi, révèle Le Courrier de l’Ouest, qui relate l'audience. Face à ces accusations, son avocat a choisi de plaider la relaxe. “Il n’a jamais eu l’intention de frauder. La création d’une société autorise à percevoir l’allocation de retour à l’emploi à 100 %. Il n’a fait qu’appliquer les textes”, a-t-il souligné. Le médecin a également tenté de se justifier face à la présidente pendant l’audience au tribunal correctionnel : “Ce n’est pas moi qui ai perçu ces rémunérations, c’est une personne morale, la société. Je n’ai pas touché un seul centime, je ne me suis jamais payé.” À la question de savoir pourquoi il n’a pas informé Pôle emploi qu’il avait une activité rémunérée, il répond qu’il n’y a simplement “pas pensé”. "Pôle emploi n'a pas vocation à servir de banquier" Du côté de Pôle emploi, on estime que le médecin à volontairement organisé la fraude. “C’est une personne qui touche des prestations de chômage alors qu’il n’est pas au chômage. Sa société a pour vocation de créer un capital, pour pouvoir réinvestir les fonds dans deux autres entreprises", a brocardé l'avocat de l'institution. "Pôle emploi n’a pas pour vocation de servir de banquier à des gens qui ne sont plus en recherche d’emploi." Le procureur semble sur la même longueur d'onde, qui a évoqué un “détournement” de prestations et requis quatre mois de prison avec sursis. L’affaire a été mise en délibéré au 23 septembre. [Avec Le Courrier de l’Ouest]
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