Un nourrisson quitte l’hôpital avec du paracétamol et meurt d’une méningite : sa mère porte plainte
Une fillette de six mois est décédée des suites d’une méningite bactérienne le 29 novembre. Estimant que son cas a été pris à la légère par l'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la mère de l’enfant a décidé de porter plainte pour homicide involontaire. Les premiers symptômes apparaissent fin octobre. Constance, 6 mois, est fiévreuse (38,5°C). Sa mère la couche, mais quelques heures plus tard, l’enfant est prise d’intenses vomissements. Elle est très faible. Inquiète, sa mère décide de se rendre aux urgences de l’hôpital de Saint-Nazaire, où "elle est à peine auscultée". "Pour le pédiatre, sa somnolence était liée à une déshydratation. Je sentais qu’elle n’allait pas bien, elle avait les yeux bouffis", raconte la maman à Ouest-France. On donne à l’enfant du Doliprane et un anti-vomitif. Selon la mère, le pédiatre lui indique qu’il n’y a plus de place dans le service : si l’état de l’enfant est encore stable durant les deux prochaines heures, elle pourra rentrer chez elle, lui assure le praticien. Ce qui s’avérera être le cas. Le lendemain matin néanmoins, le nourrisson est toujours dans un état fébrile et ne s’alimente pas. "C’est une poupée de chiffon", raconte la mère sur son compte Instagram. Elle appelle SOS Médecins qui envoie un praticien à son domicile. Il lui conseille de retourner aux urgences immédiatement. "Une infirmière me dit ‘on savait que vous alliez revenir, le médecin hier en était quasiment sûr’." Des examens révéleront que la fillette est atteinte d’une méningite bactérienne à pneumocoque. La mère indique que sa fille était à jour dans ses vaccins. Elle est transférée au CHU de Nantes au service de réanimation. "On nous a dit de lui faire un dernier bisou car quand [on la reverrait] elle serait intubée et dans le coma", se souvient sa mère. Après deux semaines de coma et une opération à l’hôpital d’Angers, les parents demandent que leur enfant soit débranché. Le décès est officiellement déclaré le 29 novembre dernier au CHU de Nantes. "Son coma était provoqué par l’inflammation de son cerveau due à la méningite qui n’a pas été traitée à temps. Si elle avait eu son traitement antibiotique dès le lundi 31 octobre, […] elle serait peut-être encore en vie aujourd’hui", témoigne la mère, aide-soignante de profession. Elle tente aujourd’hui de sensibiliser sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, elle a contacté un avocat et a formulé son intention de porter plainte pour homicide involontaire. Pour le conseil, il y a eu en effet négligence lors de la première visite aux urgences de Saint-Nazaire, le 31 octobre. "On a laissé la maman repartir sans examen complémentaire de l’enfant et surtout sans consigne sur la conduite à tenir", a indiqué Me Etienne Boittin. [avec Ouest France et actu.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus