Ce mardi 17 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a pris la décision de limiter la vente de paracétamol à une seule boîte (500 mg ou 1g) par patient ne présentant aucun symptôme, ou deux en cas de symptômes. L’ANSM, qui alerte sur un risque de prescription et de stockage inutile, a également suspendu la vente sur Internet des médicaments à base de paracétamol, d'ibuprofène et d'aspirine. L’objectif : garantir la disponibilité de ce médicament recommandé pour combattre les symptômes liés au coronavirus. Dans ce contexte épidémique, l’ANSM appelle en effet les patients et les professionnels de santé à privilégier l’utilisation du paracétamol, les anti-inflammatoires pouvant “masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations”. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé ont également alerté sur les dangers possibles des anti-inflammatoires.
#COVIDー19 | La prise d'anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone, ...) pourrait être un facteur d'aggravation de l’infection. En cas de fièvre, prenez du paracétamol.
Si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin.— Olivier Véran (@olivierveran) March 14, 2020
Le groupe Sanofi, producteur de doliprane, a, de son côté, effectivement constaté une augmentation de la demande de paracétamol. “Nous sommes tous responsables et chacun doit avoir un comportement raisonné dans l’achat de ses médicaments, en se limitant à la quantité dont on a effectivement besoin”, a souligné le groupe. Pour l’heure, aucune pénurie de médicament n’est toutefois à déplorer, selon la fédération française de l'industrie pharmaceutique (Leem). L’Agence sanitaire appelle cependant les personnes à respecter les règles de bon usage. “En cas de surdosage, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie irréversibles dans certains cas”, indique-t-elle. En l’absence d’ordonnance, elle recommande de prendre la dose la plus faible (500mg), de “respecter la dose maximale par prise, la dose maximale quotidienne, l'intervalle minimum entre les prises et la durée maximale de traitement recommandée (3 jours en cas de fièvre, 5 jours en cas de douleur, en l'absence d'ordonnance)”. Pour les patients traités par anti-inflammatoires ou par corticoïdes, elle leur préconise de ne pas arrêter leur traitement et de se rapprocher de leur médecin, si nécessaire. Retrouvez notre direct sur l'épidémie de coronavirus ici. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus