Sous-diagnostic, douleurs minimisées, violences sexuelles… les femmes moins bien soignées que les hommes ?
"Si un homme s'était présenté chez le médecin avec un dixième des douleurs que je ressens lors de mes règles, je suis convaincue qu'il aurait été hospitalisé immédiatement. Mais puisque 'les filles sont des chochottes' et que souffrir le martyr pendant ses règles 'c'est normal', on m'a renvoyée chez moi avec un doliprane des dizaines de fois", témoigne une patiente dans le cadre d'une étude lancée l'année dernière par l'association "Osez le féminisme". Comme elle, de nombreuses femmes expriment le sentiment de pas être prises au sérieux en tant que patientes. Les femmes pâtissent de "différences de prise en charge" entre patients des deux sexes qui sont "préjudiciables à leur santé", affirme l'association féministe, évoquant un risque accru de "sous-diagnostic pour certaines maladies", et la méconnaissance de certains "symptômes spécifiques" aux femmes. A travers la campagne "A notre santée [SIC], pour une santé féministe des filles et des femmes", qui sera lancée le 8 mars, "Osez le féminisme" dénoncera également les violences obstétricales et gynécologiques, ainsi que les violences sexuelles. Selon l'étude en ligne, à laquelle 2 286 femmes âgées de 18 à 80 ans ont participé, un quart des femmes disent avoir subi au moins une fois des gestes ou des paroles à connotation sexuelle dans le cadre d'une consultation médicale. Une femme sur 10 confie même avoir subi une pénétration sexuelle contre son gré dans le cadre d'un examen médical. [avec AFP]
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