En annonçant la création d’un Ségur de la santé pour l’hôpital le mois dernier, Olivier Véran affirmait vouloir aller “vite” et se concentrer sur quatre axes principaux : une augmentation des salaires “au-delà des primes”, l’organisation du travail, la valorisation du travail collectif et enfin, la montée en compétences.
Mais quatre semaines de négociations plus tard, les syndicats restent sur leur faim. Si plusieurs d’entre eux ont déjà claqué la porte des réunions de négociations, d’autres s’impatientent. Dans un communiqué, l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes en médecine générale (Isnar-IMG) alerte sur un “bilan incertain” de ces négociations qu’elle qualifie de décevantes. “Documents préparatoires délivrés le jour même, changements de dernière minute, de lieu ou d’horaire, nous empêchant d’assister à des débats importants… La désorganisation est de mise”, relève l’Isnar-IMG.
Le syndicat rappelle qu’il attend des mesures concrètes qui doivent s’appuyer sur les promesses d’Agnès Buzyn et d’Olivier Véran concernant une revalorisation du salaire de base, la majoration des indemnités de garde et l’encadrement des demi-gardes. Nouvellement nommé, l’actuel ministre de la Santé s’était également engagé en février à faire respecter le temps de travail des internes, qui travaillent en moyenne 58,4 heures par semaine.
“Promesses de décembre, annonces de février, Ségur de juin…”, face à ces déceptions successives et le manque de réaction du Gouvernement, l’Isnar-IMG tire donc la sonnette d’alarme et fait le choix de soutenir la manifestation prévue le 30 juin prochain.
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