"Je me tape les corporatismes" : Macron déterminé à avancer sur les délégations d’actes
A l’Elysée ce vendredi 21 avril, le chef de l’Etat a répondu aux inquiétudes de onze lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France. S’il s’est peu exprimé sur la santé, le Président s’est montré déterminé à mettre fin à la pénurie de soignants. 24 avril 2022. Avec un peu plus de 58% des voix, Emmanuel Macron était réélu Président de la République pour un second mandat. Une deuxième victoire face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. "Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite", déclarait-il solennellement, à l’annonce des résultats. Un an après, le chef de l’Etat, qui a fait passer sa réforme des retraites au moyen du 49.3, voit sa cote de popularité au plus bas. Dans un contexte de tensions, le locataire de l’Elysée a reçu au Palais onze lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France, vendredi 21 avril. Inflation, retraites, immigration, violences policières, écologie, éducation et bien sûr santé… Emmanuel Macron a répondu à leurs questions sur les dossiers chauds du moment. Interpellé par une lectrice, pharmacienne de profession, sur sa promesse de désengorger les urgences d’ici fin 2024 – un souhait que nombre de soignants ont jugé irréalisable, le chef de l’Etat n’a pas caché son inquiétude. "L’engorgement des urgences, les déserts médicaux, c’est le même problème : on n’a plus assez de soignants dans le pays", a-t-il déclaré, avant d’exposer son plan pour remédier au naufrage du système de santé.
Investir sur l’hôpital "Sur la santé, la réponse est multifactorielle." Objectif numéro 1 du Président : former plus de médecins, pharmaciens, de kinés et d’infirmières. "On doit aussi accélérer la délégation d’actes", a-t-il poursuivi, citant entre autres l’ouverture de la prescription de certains médicaments aux pharmaciens, ou encore la vérification de la vue par les opticiens. "On est en train de le faire", a promis Emmanuel Macron, déterminé, ajoutant : "Je me tape les corporatismes". Pour répondre aux difficultés d’accès aux soins des Français, il a fait part de sa volonté de créer "des incitations" pour pallier les déserts médicaux. Autre enjeu majeur : "investir" sur l’hôpital et le "réorganiser", alors que la mise en application de la loi Rist – plafonnant les rémunérations des médecins intérimaires – a plongé un peu plus les établissements dans la difficulté. Enfin, le Président "responsabiliser mieux les patients", en sanctionnant "un peu" ceux qui ne se présentent pas à leur rendez-vous médical. [avec Le Parisien]
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