Des 150 à 200 communautés professionnelles territoriales de santé recensées en avril 2019, près de 400 projets sont actuellement en cours de validation, a précisé la Fédération des CPTS (FCPTS) lors de sa première journée nationale, mercredi 23 octobre, à Paris. Une « révolution organisationnelle ». C’est ainsi que le Dr Claude Leicher, président de la FCPTS et médecin généraliste en MSP, a qualifié les CPTS, hier, lors de la première journée nationale de la Fédération : « Avec les CPTS, on va inverser la chaîne d’initiatives : on va demander aux acteurs de terrain de se mobiliser et de dire sur leur bassin de vie, leur bassin professionnel, comment ils vont s’investir pour réduire par exemple les inégalités sociales de santé ou mieux organiser la réponse aux demandes de soins non-programmés. » En l’absence de la ministre de la Santé, Thomas Mesnier, député de Charente et rapporteur général du projet de loi « Ma Santé 2022 », a tenu à rappeler l’important travail de maillage attendu au niveau des territoires : « Vous êtes le renouveau des soins de proximité et la solution aux problèmes de l’hôpital et des urgences. » 16 millions d’habitants
Niveaux de maturation très différents, compositions variées… Si une enquête réalisée par la FCPTS faisait état de 150 à 200 CPTS en avril dernier, le ministère indique pour sa part, en septembre 2019, quelques 400 projets qui couvrent environ 16 millions d’habitants. Soit 72 en Ile-de-France, 52 en Paca ou encore 47 en Auvergne-Rhône-Alpes. La plus grande CPTS couvre une population de 354 193 habitants, et la plus petite recense, elle, 8 500 habitants. La moyenne (hors grosses agglomérations) est de 71 888 habitants. Avec les grosses agglomérations, celle-ci monte à 11 955 habitants. Avant signature de l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI), le financement FIR/ARS tournait autour de 151 958 euros en moyenne par CPTS au niveau national. Un montant majoré une fois l’ACI signé :
Par exemple, une CPTS de taille 2 (entre 40 et 80 000 habitants) reçoit un financement de 242 000 euros contre 151 958 euros avant signature, a précisé Rebecca Martin Osuna, kiné et secrétaire de la Fédération. Médecin traitant, soins non programmés, organisation des parcours, prévention, qualité de pratiques, attractivité des territoires… Les principales missions des CPTS ont été résumées par Jean-Philippe Brégère, pharmacien et trésorier de la FCPTS, précisant que 95.97 % d’entre elles ont inscrit la sortie hospitalière dans leurs missions. « L’originalité de la démarche, c’est que nous, les acteurs de terrain, sommes regardés par les décideurs et la population qui attend de nous des actes et des gestes concrets pour améliorer l’accès aux soins, a insisté Claude Leicher, car ce n’est pas seulement un problématique médicale mais aussi une problématique d’infirmiers, de pharmaciens, de kinés, d’orthophonistes… » D’où l’importance de « faire communauté ». Lors de la présentation du plan « Ma Santé 2022 » le 18 septembre dernier, Emmanuel Macron formulait l’objectif de déployer au moins 1000 CPTS d'ici 2022. Pour l’heure, une seule – la CPTS de Vénissieux – est labellisée et conventionnée.
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