L'association Le Lien saisit ce mardi, journée mondiale contre les déformations crâniennes, la Haute Autorité de santé pour qu'elle se saisisse de la question des plagiocéphalies.
"Les consultations explosent, les parents s'inquiètent, mais rien ne bouge. C'est donc à nous, usagers, de nous emparer du sujet. Les conséquences en termes de santé publique sont graves", lance Claude Rambaud, vice-présidente du Lien et coprésidente du Ciss, devenu Union nationale des associations agréées du système de santé (Unaass). Selon l'association de patients, 20% des nourrissons -particulièrement les garçons- présentent une tête plate. Pour le pédiatre Thierry Marck, "nous ne sommes pas juste dans le domaine esthétique", la plagiocéphalie est une "épidémie" qui donne lieu chaque année à 3000 consultations dans son cabinet parisien. "Le crâne d'un nouveau-né est très malléable. Une installation unique sur le dos va faire pression, le lui déformer, modifier les équilibres. On retrouve des enfants avec des problèmes vertébraux, de scoliose, de déformation de la mâchoire." Et le médecin de recommander de changer régulièrement le nouveau-né de position au cours du premier mois, en alternant les positions latérales et dorsales. Pour sensibiliser les parents, le Lien a saisi la Haute Autorité de santé. Depuis 1994 et la campagne de lutte contre la mort subite du nourrisson, les parents ont compris que la position ventrale était dangereuse. Effet pervers : c'est la position dorsale qui est désormais privilégiée. [avec leparisien.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus