Aurélien Rousseau espère la réouverture de 1000 à 1500 lits à l'hôpital d’ici la fin de l’année
Ce mercredi soir, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau est revenu sur le contenu du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, qui “vise à poursuivre l’investissement et la transformation du système de santé”, a-t-il rappelé. Si l’Ondam a été fixé à 254,7 milliards d’euros (+3,2% par rapport à 2023 hors dépenses de crise), le PLFSS prévoit de réaliser 3,5 milliards d’euros d’économies permettant “d'assurer la soutenabilité du système et de permettre de financer des mesures d'attractivité”, a détaillé Aurélien Rousseau.
Le ministre de la Santé a fait savoir qu’il espérait 1 000 à 1 500 lits supplémentaires dans les hôpitaux d’ici la fin de l’année, grâce notamment aux mesures liées à la revalorisation des salaires des professionnels de santé. "Chaque lit rouvert grâce à ça est une victoire […] aujourd'hui, de très nombreux services ont des postes vacants, non pas pour des raisons budgétaires mais pour des raisons d'attractivité, de démographie médicale, a-t-il précisé. Mon combat pour l'hôpital public, c'est la réouverture des lits."
"Un automne qui va être extrêmement difficile”
Interrogé sur les services d’urgence, le ministre de la Santé a indiqué que sa première responsabilité était de veiller à ce que “la ligne de garde soit tenue”, “c'est ce qui a été fait avec la régulation par le 15". Pour lui, même si la régulation n’est pas une “situation satisfaisante”, elle reste meilleure que la fermeture des urgences. “Si on reste dans quelque chose de binaire qui consiste à dire 'soit on a tous les professionnels, soit on ferme', on va aller dans une situation où il y a des hôpitaux où on n’arrivera pas à tenir malgré tous les investissements financiers qu'on pourra mettre", a-t-il souligné, en alertant dès à présent sur "un automne qui va être aussi extrêmement difficile”. Pourtant, le ministre l’assure : “Non, il n'y a pas d'effondrement du système de soins."
Dans le contexte inflationniste actuel, le ministre a confié être “en train de regarder comment appuyer les établissements pour ne pas les faire basculer dans le rouge”.
Un amendement pour poursuivre l’expérimentation du cannabis
Le ministre de la Santé a par ailleurs assuré que l'expérimentation du cannabis médical allait se poursuivre. “Nous sommes dans une situation où nous avons des retours cliniques qui font état d’un bénéfice pour le patient”, a-t-il indiqué. Mais “nous n’avons pas à ce stade d’autorisation de mise sur le marché à l’échelle européenne”, pointe Aurélien Rousseau. Pour cela, il faudra attendre “2025”, a-t-il estimé. “Le Gouvernement présentera un amendement pour qu’évidemment tous les bénéficiaires de cette expérimentation puissent continuer à en bénéficier”, a-t-il promis.
Une autre expérimentation devrait être généralisée, celle sur le sport-santé. Le ministre de la Santé a salué des résultats “remarquables” concernant les premières expérimentations.
L’examen du PLFSS et de ses amendements par la commission des affaires sociales aura lieu du mardi 17 au jeudi 19 octobre ainsi que le mardi 24 octobre.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?