80% des médecins généralistes pensent que la prévention des cancers chez les patients devrait être une de leurs priorités, relève une étude menée par Ipsos pour la Fondation ARC en Auvergne-Rhône-Alpes. D'autant qu'environ 7% des patients de la file active des généralistes interrogés sont atteints d’un cancer.
Pour autant, cette étude montre que les médecins généralistes sont plus de 90% à estimer manquer de temps pour faire de la prévention à leurs patients. Neuf médecins de ville sur dix se sentent peu ou pas informés sur les avancées de la recherche sur les cancers. Les praticiens se tiennent au courant via des échanges avec des confrères spécialistes ou via des formations continues. Seuls 38% y accèdent par la lecture de publications et 15% via des sites internet.
"Il y a plus de 1.000 médicaments nouveaux qui sont testés en cancérologie actuellement et il y en a des milliers qui sont entrés sur le marché récemment. Les médecins ne peuvent pas avoir connaissance de cette médecine devenue sophistiquée", estime le Dr Éric Solary, médecin et chercheur à l'université Paris-Saclay et Gustave Roussy. Pour résoudre ce manque d'informations, il préconise une amélioration de la communication presque inexistante entre les hôpitaux et les médecins généralistes. "Il va falloir inventer de nouveaux parcours de soin faisant interagir les hôpitaux et les médecins généralistes pour la prise en charge de ces traitements de la fin de vie et de la survie après cancer", estime le chercheur, qui souhaiterait mettre l'accent sur la prévention pour que les patients les plus à risque bénéficient de consultations pour être mieux informés par leurs médecins généralistes.
Toutefois, les médecins généralistes se sentent compétents pour identifier les symptômes, et jouent leur rôle en amont de l'adressage pour le diagnostic des cancers, pour fournir un soutien psychologique au patient et faire le suivi. Ils sont plus en difficultés sur la gestion des effets secondaires et celle des soins de fin de vie.
[Avec Europe1.fr]
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