Complémentaires santé : les frais de gestion ont augmenté

03/04/2019 Par Fanny Napolier
Economie
Frais de gestion en augmentation, patients sans assurance complémentaire, concentration du marché… La Drees a passé au crible les complémentaires santé. Et les résultats ne sont pas rassurants.

Agnès Buzyn a beau tenter de mettre la pression sur les complémentaires santé, leurs frais de gestion augmentent. Selon la Drees, qui publie aujourd'hui son "Panorama des complémentaires santé", 20% des cotisations servent à financer les frais de gestion, contre 19% en 2011. Dans le détail, ce sont les assurances qui dépensent le plus (22%), puis les mutuelles (20%) et les instituts de prévoyance (16%). La Drees a regardé de plus près les cent plus gros organismes et relève qu'un sur dix à des coûts supérieurs à 30 % du montant des cotisations. Par ailleurs, trois millions de personnes ne sont toujours pas couvertes par une assurance complémentaire, indique la Drees. Ces Français "sont principalement des personnes à faible revenu : travailleurs précaires, chômeurs ou inactifs". Des personnes qui pourraient prétendre à des aides telles que la CMU-C ou l'ACS. Mais la méconnaissance de ces dispositifs est encore importante.

Le taux de non-recours à la CMU-C était évalué entre 34% et 45% en 2017, soit 2,8 à 4,5 millions de personnes. Pour l'ACS, ce taux était estimé entre 41% et 59%, soit 1,1 à 2,3 millions de personnes supplémentaires. Des taux qui pourraient baisser à l'hiver prochain. Le gouvernement a décidé de fusionner au 1er novembre 2019 la CMU-C et l'ACS, qui deviendra une CMU "contributive" avec une participation financière jusqu'à 30 euros par mois, afin d'augmenter les taux de recours. Enfin, la Drees confirme la concentration du marché des complémentaires santé : 474 organismes ont été recensés en 2017. En 2001, on en comptait 1 702. "Le nombre de mutuelles a été divisé par quatre" (346 en 2017) et "le nombre d'institutions de prévoyance par deux" (25 en 2017). Dans ce paysage de plus en plus compétitif, les assurances ont tiré leur épingle du jeu : leur part de marché est passée de 19% à 31% des cotisations collectées (35,7 milliards d'euros au total en 2017). Une croissance qui s'est principalement faite au détriment des mutuelles (-12 points à 51%) et plus marginalement des institutions de prévoyance (-3 points à 18%). Accéder à l'étude de la Drees [Avec AFP et Leparisien.fr]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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