Développer les médicaments génériques, biosimilaires et hybrides : une piste pour économiser 1,5 milliard d'euros
L'association des industriels du médicament générique et biosimilaire (Gemme) développe plusieurs propositions pour aboutir à une économie d'1,5 milliard d'euros. Elle suggère de recourir davantage à des médicaments génériques, biosimilaires et hybrides.
"Le recours accru aux médicaments génériques, biosimilaires et hybrides offre l'opportunité de réaliser des économies par les volumes en raison de prix fixés nettement en dessous de ceux des spécialités de référence", indique le Gemme dans un communiqué. L'association estime que "des marges d’efficience existent par comparaison aux autres pays européens".
En France, le générique représente 42% du marché pharmaceutique en volume (hors paracétamol), contre 80% dans d’autres pays européens. Pour les biosimilaires, la part de marché atteint 32% au sein des groupes biologiques similaires alors qu’elle dépasse 85% dans certaines provinces canadiennes, indique le Gemme qui évalue "le potentiel d'économie" à 1,5 milliard d'euros.
Dans le détail, "augmenter de 10 points le poids des génériques dans le marché" représenterait, selon l'association, une réduction potentielle des coûts à hauteur de 1,3 milliard d'euros. Renforcer la substitution des biosimilaires et des médicaments hybrides pourrait engendrer environ 280 millions d'économies.
Une économie de 90 millions d'euros pour l'Assurance maladie
Actuellement, les pharmaciens sont limités à substituer deux biomédicaments (filgrastim et pegfilgrastim) et deux classes thérapeutiques dans les médicaments hybrides. Le Gemme a identifié 33 nouvelles classes d'hybrides potentiellement
substituables telles que les pommades, les crèmes, les collyres ou les suspensions nasales.
L'Assurance maladie prévoit, elle, d'économiser 90 millions d'euros en 2025 en stimulant l'utilisation des médicaments biosimilaires, soit près d'un quart du total des économies prévues sur les prescriptions et délivrance de médicaments. Objectif : parvenir à 80% de part de marché des biosimilaires sur les classes thérapeutiques où ils existent, contre 32% aujourd'hui. La nouvelle convention tarifaire signée avec les médecins libéraux au printemps pour les cinq prochaines années reprend cet objectif et prévoit un mécanisme d'intéressement des médecins pour y arriver : l'Assurance maladie partagera à parts égales avec les médecins les économies réalisées par leur prescription de biosimilaire.
[avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus