Que les patients aient leur mot à dire sur la tarification hospitalière ? C’est ce que souhaite Valérie Pécresse si elle est élue Présidente de la République le 24 avril prochain, dans sa volonté de créer "un nouvel hôpital beaucoup plus transparent". "Je veux que dans la tarification hospitalière, il y ait une part qui soit liée à l’avis donné par les patients sur la qualité des soins reçus ou encore les délais de traitement ou de rendez-vous", a déclaré la candidate LR lors du Grand Oral organisé ce mardi par la Mutualité française. "On a besoin que les patients puissent évaluer l’hôpital, que ces évaluations soient rendues publiques et qu’elles puissent servir aussi à apprécier, au-delà de la tarification à l’activité, la qualité des soins qui sont rendus", a-t-elle estimé, détaillant son programme santé. Cette dernière a précisé les modalités de ces évaluations, qui concerneront "la qualité du service" : "Les conclusions seront anonymisées, mais elles seront rendues publiques sur l’hôpital lui-même."
"Est-ce qu’on pourra dire ‘ce service ne fonctionne pas’ ?" a demandé la journaliste Apolline de Malherbe, qui animait le Grand Oral. Sans acquiescer formellement, la candidate des Républicains a répondu que : "Ça permettra d’y remettre les moyens qu’il faut, de montrer qu’il n’y a pas assez d’équipements, de cibler les investissements, de donner à voir une vraie cartographie vue de l’usager sur le service qui lui est rendu." "C’est le cas aujourd’hui dans énormément de services publics" qui "font des évaluations et les rendent publiques". "Je crois que le mot ‘performance publique’ n’est pas un gros mot, a-t-elle ajouté. Nous sommes champions du monde des impôts, et pourtant nous n’avons pas des services publics champions du monde. Notre santé qui faisait, et qui fait toujours, notre fierté est devenue une santé à deux vitesses." Deux jours avant l'anniversaire de la loi Kouchner, qui a inscrit la notion de démocratie en santé, la candidate souhaite également impliquer les patients dans les territoires, en les intégrant dans les "alliances territoriales de santé". "Aujourd’hui, les Français ont l’impression qu’on ne les entend pas, qu’on ne les écoute pas", a-t-elle déploré, citant la problématique des déserts médicaux.
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