Ils étaient environ 300 médecins, infirmiers ou patients de psychiatrie à manifester jeudi 21 mars à Paris. A l'appel de plusieurs collectifs et syndicats (dont CGT et SUD) regroupés sous la bannière du "printemps de la psychiatrie", ils étaient venus réclamer les moyens et les postes nécessaires à la mise en œuvre d'une psychiatrie "plus humaine". Les manifestants se sont rassemblés dans le 13e arrondissement, devant la statue – ornée de fleurs pour l'occasion – de l'aliéniste Philippe Pinel, fondateur de la psychiatrie française. Encadré par de nombreux camions de gendarmerie, le cortège a ensuite progressé jusqu'à la place de La République en scandant des slogans tels que "paradis fiscal, enfer à l'hôpital". Ce mouvement vise à "inscrire dans la durée" la mobilisation née ces derniers mois dans divers hôpitaux psychiatriques comme à Amiens, Rouen ou Paris, a expliqué la psychiatre Delphine Glachant, de l'Union syndicale de la psychiatrie. "On veut replacer l'humain au cœur de notre métier", a-t-elle ajouté. Le manifeste fondateur du "printemps de la psychiatrie", publié à la veille d'une première journée de manifestation organisée le 22 janvier à Paris, critique la "déshumanisation" de la psychiatrie, du fait du manque de moyens mais aussi de la protocolisation des prises en charge, et vise à instaurer un "renouveau des soins psychiques". Dans la foulée, à l'occasion du congrès de psychiatrie L'Encéphale, Agnès Buzyn avait annoncé une centaine de millions d'euros supplémentaires pour la psychiatrie et la santé mentale (dont 40 millions de rallonge), avec notamment la création de postes en pédopsychiatrie et l'installation d'un "Monsieur Psychiatrie" avenue Duquesne. [Avec AFP]
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