"La santé sera le fil rouge de mon ministère", promet Catherine Vautrin
Hôpital, aide active à mourir, doublement de la franchise médicale… Quelques jours après la conférence de presse d'Emmanuel Macron, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités s'est exprimée sans ambages sur les sujets dont elle aura la charge. Alors que plusieurs syndicats de médecins et de paramédicaux ont fait part de leur vive inquiétude sur ce "giga-ministère" aux multiples portefeuilles, Catherine Vautrin a tenu à rassurer. Dans un long entretien accordé à Ouest-France, dimanche, elle a promis que la santé serait "le fil rouge" de son ministère. La ministre, qui s'est rendue au CHU de Dijon pour sa première visite de terrain, a indiqué que l'hôpital était "un sujet prioritaire". "Il faut continuer à améliorer l'attractivité de l'ensemble des métiers du soin, à simplifier, libérer du temps médical", a-t-elle précisé. Et d'ajouter : "Je vois bien que ce sont des domaines sur lesquels il va falloir tout de suite travailler, à l'échelle des bassins de vie, avec les patients, les professionnels de santé et les élus pour que les patients puissent être soignés à l'hôpital mais aussi dans les cabinets de ville." Interrogée sur les inégalités d'accès aux soins palliatifs, Catherine Vautrin s'est engagée à s'atteler au sujet, et à regarder "comment avancer le plus vite possible, que ce soit par la loi ou par d'autres dispositifs". "C'est l'un des enjeux du plan décennal pour les soins palliatifs. Il faut piloter les crédits qui vont être déployés à l'échelle des territoires pour ces départements, mais nous devons aussi développer, notamment, les équipes mobiles et déployer les soins palliatifs à domicile", a-t-elle précisé. "J'ai évolué" Au sujet du projet de loi sur la fin de vie, dont les grandes lignes doivent être annoncées en février, Catherine Vautrin, a indiqué qu'il "faudra être extrêmement respectueux et précis" dans sa construction. Issue de la droite, la ministre a également été interrogée sur son opposition, par le passé, au mariage pour tous. Si elle avait déjà exprimé des regrets en 2022, l'ex-présidente de la communauté urbaine de Reims, a réaffirmé avoir changé d'avis : "J'ai évolué, comme beaucoup de mes concitoyens."
Sur la GPA, en revanche, la ministre a balayé la question de nos confrères : "Le Président de la République a indiqué que ce n'était pas dans son programme." "La santé n'est pas entièrement gratuite" Mesure dans les cartons depuis cet été mais toujours pas tranchée, le doublement de la franchise médicale a également été évoqué dans cet entretien. Le chef de l'Etat s'était montré favorable à une hausse de 0,50 centimes à 1 euro sur les boîtes de médicaments, durant sa conférence de presse. "Il n’y a pas d’argent magique. Quand ce n’est pas le consommateur qui la paye, c’est le contribuable qui la paye. Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour des forfaits téléphoniques, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 0,50 à 1 euro pour une boîte de médicaments, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible", déclarait-il. Ajoutant : "Je pense que ça responsabilise et que c'est une bonne mesure", indiquait-il. Catherine Vautrin est allée dans ce sens, déclarant à nos confrères de Ouest-France que "la santé ne peut pas être entièrement gratuite". Elle a toutefois rappelé que le plafond annuel de 50 euros pour les patients chroniques serait bel et bien maintenu. [avec Ouest-France]
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