Les médecins du travail vont pouvoir vacciner avec Pfizer et Moderna
Augmenter significativement la vaccination des salariés. Tel est l’objectif de la ministre du Travail, Élisabeth Borne, qui, lors d’un déplacement au siège du groupe aéronautique Safran dans les Yvelines, a annoncé plusieurs mesures visant à développer la campagne vaccinale en entreprise, qui peine aujourd’hui à décoller.
Les services de santé au travail recevront ce mois-ci 100.000 doses supplémentaires du vaccin AstraZeneca. L’approvisionnement se fera par ailleurs différemment : les livraisons seront effectuées directement. Les médecins du travail n’auront plus à se fournir en pharmacie, comme c’était le cas jusqu’à présent.
Si, pour l’heure, les services de santé au travail (SST) ne pouvaient vacciner que les salariés de 55 ans et plus, conformément aux recommandations concernant le vaccin d’AstraZeneca, une expérimentation va être lancée pour qu’ils puissent prochainement injecter les vaccins à ARN messager Pfizer et Moderna.
Plus d’une vingtaine de services de santé au travail seront pilotes de cette expérimentation. Ils disposeront “du matériel nécessaire pour la conservation des vaccins Pfizer ou moderna”, a indiqué la ministre, précisant que “plusieurs SST de grandes entreprises ont déjà dit qu’ils étaient volontaires”.
Objectif : “monter en puissance en vue de l’ouverture du vaccin à la population générale”, à partir du 12 mai. Avec l’ouverture de la vaccination à toutes les personnes majeures avec comorbidité et l’ouverture aux plus de 50, - avancée au 10 mai par Emmanuel Macron -, ce sont “près de 5 millions de salariés [qui] sont concernés”, a indiqué Elisabeth Borne.
Jusqu’ici, la vaccination par les services de santé au travail peinait à décoller. Si les médecins du travail ont réalisé 520.000 injections, seules 63.000 ont été administrées dans le cadre des SST. Trop peu pour le Medef et la CFDT qui déploraient un bilan décevant. Ce lundi 3 mai, leurs présidents ont appelé conjointement “à une très forte accélération”.
[avec AFP]
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