Les femmes ayant subi une ablation de l'utérus, notamment avant 35 ans, présentent une probabilité accrue de souffrir de problèmes cardiovasculaires, même en cas de préservation de leurs ovaires, selon une étude publiée mercredi dans la revue médicale Menopause.
Les scientifiques de la Mayo Clinic, dans le Minnesota (nord des Etats-Unis), ont observé plus de 2.000 femmes ayant subi une hystérectomie. Conserver les ovaires évite notamment une ménopause précoce. Par rapport aux habitantes de cette région n'ayant pas subi ce type d'ablation, les anciennes patientes présentaient un risque nettement supérieur d'avoir un taux élevé de mauvais cholestérol, de souffrir d'hypertension, d'obésité, d'arythmie cardiaque et de maladie des artères coronaires, soulignent les chercheurs. Vingt ans après cette intervention, le risque d'hypertension et de maladies coronariennes était supérieur respectivement de 13% et de 33%. Pour les femmes opérées avant 35 ans, il était encore plus élevé, avec une multiplication jusqu'à 4,6 fois pour l'insuffisance cardiaque et 2,5 fois pour les maladies coronariennes, un durcissement et un rétrécissement des artères, par rapport à celles n'ayant pas été opérées. "Il s'agit des données les plus complètes disponibles à ce jour montrant que l'hystérectomie comporte un risque de maladies cardiovasculaires à long terme, même si les deux ovaires ont été préservés", précise Shannon Laughlin-Tommaso, gynécologue à la Mayo Clinic. "L'hystérectomie est la deuxième intervention chirurgicale gynécologique la plus fréquente et, dans la plupart des cas, elle est effectuée pour des raisons médicales bénignes, la majorité des médecins pensant que les risques à long terme sont faibles", ajoute-t-elle. [Avec AFP]
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