Alors que la stratégie de vaccination du Gouvernement sera présentée ce jeudi par Olivier Véran, le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de fixer quatre grands objectifs pour réussir la campagne. “Depuis la découverte des vaccins, les médecins sont engagés en faveur de la vaccination, qui a permis d’éradiquer des maladies mortelles et qui reste un outil indispensable pour protéger les individus et les populations, en France et partout dans le monde”, rappelle le Cdom dans un communiqué. A quelques heures de la présentation par Olivier Véran de la stratégie de vaccination contre le Covid en France, l’Ordre des médecins insiste sur son importance : “La vaccination contre le Covid-19 ne sera pas une vaccination comme les autres, mais une vaccination indispensable pour maîtriser la pandémie de Covid-19 et ses conséquences sanitaires, sociales et économiques”. Le Cdom demande donc qu’une véritable “stratégie médicalisée” de priorisation d’accès à la vaccination soit mise en place. L’objectif, en toile de fond : éviter que la défiance ne puisse s’installer. L’instance fixe pour cela quatre grands axes de travail, condition de réussite pour “permettre aux médecins de se mobiliser”. Premier point : miser sur un “partenariat ouvert, large et permanent entre l’Etat et les professionnels de Santé”. Le deuxième axe de ses recommandations repose sur l’importance des données scientifiques. L’Ordre rappelle que la campagne de vaccination devra être fondée, de façon transparente, sur les données scientifiques disponibles. “Un comité de suivi doit épauler le décideur politique à cette fin”, précise-t-il.
Le troisième axe vise à s’appuyer sur les médecins. Ils auront “un devoir de déontologie impérieux d’exemplarité et d’accompagnement des patients”, insiste le Cdom. Mais pour cela, tout devra être mis en œuvre pour donner aux praticiens les moyens d’informer leurs patients de manière claire. Responsabilité du médecin qui vaccine Enfin, le quatrième et dernier point alerte sur la question de la responsabilité des médecins qui vaccineront, en cas d'événements indésirables. “Alors que l’hypothèse d’une obligation vaccinale a été écartée par le Président de la République, il est de la responsabilité de l’Etat d’apporter des réponses effectives aux enjeux relatifs à la responsabilité des médecins dans leur décision vaccinale, et à l’attente des citoyens dans les effets post-vaccinaux éventuels”, estime l’instance. En cas d'obligation vaccinale en effet, l'Etat aurait de fait assumé cette responsabilité.
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