75 euros ou rien : l’UFML appelle à stopper les visites à domicile
"Les médecins ne sont pas des moines soldats", rappelle l’UFML-Syndicat dans un communiqué, ce lundi 13 septembre. Considérant la visite à domicile comme un acte indispensable permettant notamment de nouer un lien de confiance entre le patient et son médecin, le syndicat du Dr Jérôme Marty dénonce aujourd’hui son "blocage tarifaire". Alors que la visite longue (VL) a été revalorisée dans le cadre de l’accord sur l’avenant 9 à la convention médicale (signé en juillet par MG France, la CSMF et Avenir Spé-Le Bloc) pour les patients de plus de 80 ans en ALD, l’UFML-S déplore que le tarif de la visite à domicile soit inférieur à celui de la consultation. "Ramené au taux horaire", il devrait être "au minimum de 75 euros", selon le syndicat, pour qui "le temps d’une visite est de minimum trois quarts d’heure", contre 15 à 20 min pour une consultation en cabinet, "soit 3 x 25 euros".
"Dans certaines grandes villes, le médecin paye souvent de sa poche pour effectuer cet acte, rapporte par ailleurs le syndicat. Certaines municipalités ne reconnaissent même pas le caducée comme prioritaire au stationnement." Conséquence directe de cette absence de revalorisation : cet acte est de moins en moins pratiqué par les médecins libéraux. A défaut de pouvoir bénéficier d’un "tarif décent", l’UFML-S appelle ainsi à boycotter les visites à domicile. Les modalités de cette "consigne syndicale" seront précisées prochainement.
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