Négos conventionnelles : "c'est une colère sourde qui monte", met en garde MG France

19/07/2021 Par Pauline Machard
Syndicalisme
Pour tenter de dépasser l’échec et la suspension des négociations de l’avenant 9 de décembre 2020, la Cnam a mis une nouvelle offre sur la table pour les médecins libéraux. Mais la proposition est loin de satisfaire MG France, qui prévient de la "colère sourde" qui monte parmi les généralistes.  

 

“Les enjeux relatifs à l’enveloppe financière de cet avenant sont perçus comme très éloignés des préoccupations des médecins généralistes sur le terrain”, commente MG France dans un communiqué, alors que les négociations sont en cours. Le 7 juillet, à l’issue de la deuxième séance de reprise des négociations conventionnelles pour l’avenant 9, le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, pensait “aller vite”, en mettant selon ses dires “sur la table une copie ambitieuse”.  

Pour rappel, la nouvelle offre de la Cnam se chiffre à environ 585 millions d’euros pour les médecins libéraux, dont 140 millions pour les médecins généralistes et 141,2 millions pour les autres spécialistes. Ce à quoi s’ajoutent l’enveloppe dévolue au Service d’accès aux soins (SAS) et les 150 millions avancés en novembre 2020 pour les soins non programmés. Le total pourrait donc avoisiner les 735 millions. Un montant supérieur à celui de novembre dernier - 549 millions - mais bien inférieur à l'enveloppe consacrée au Ségur de l'hôpital.  

Pour MG France, “les montants très insuffisants annoncés en négociation montrent le fossé qui semble se creuser entre nos gouvernants et la profession”. Pour le syndicat mono-catégoriel, c’est “désormais une colère sourde qui monte car nos autorités ont fait peu cas de l’investissement sans faille des médecins généralistes, peu cas des efforts déployés, peu cas de leur épuisement”.  

L’organisation déplore qu’“à la demande de moyens à la hauteur des besoins de santé de nos concitoyens, une fin de non-recevoir a été opposée. A défaut d’avoir su organiser un Ségur de la santé incluant les moyens indispensables pour la médecine de ville, c’est l’ensemble du système de santé qui sera impacté, au détriment de la population”. Le syndicat “attend qu’une prise de conscience s’opère enfin au plus haut niveau, avant que les médecins généralistes n’expriment leur colère par d’autres moyens”.  

 

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