"Nous pouvons discuter de nombreux sujets" : l'OMS mise sur une assistante virtuelle pour développer la prévention
Le 2 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé son premier assistant virtuel utilisant l’Intelligence artificielle (IA). Nommé Sarah, l’outil est capable d’échanger avec le public et de partager des informations de santé publique comme sur les addictions au tabac ou encore sur la santé mentale. Explications.
"Bonjour, je m’appelle Sarah et je suis ravie de vous rencontrer. Je suis experte en santé humaine." Ces mots sont ceux du nouvel assistant virtuel créé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et lancé le 2 avril dernier. Son prénom n’a pas été choisi par hasard, Sarah est en réalité un acronyme signifiant assistante utilisant intelligemment les ressources de l’IA dans le domaine de la santé (Smart AI Resource Assistant for Health). Elle a, en effet, été conçue grâce à l’IA générative et est "dotée de capacités améliorées de réponse empathique", précise l’organisation.
Sur tablette, téléphone ou ordinateur, l’utilisateur peut dialoguer avec l’avatar à l’aide de son micro, comme s’il parlait avec une véritable personne. "Nous pouvons discuter de nombreux sujets, des produits du tabac et de l’alcool à la vie saine, en passant par la santé mentale", présente Sarah. Son rôle est de partager des informations de prévention et de santé publique. En parlant huit langues différentes* dont le français. Sarah est capable de "dialoguer avec les utilisateurs 24 heures sur 24", précise l’OMS.
L’assistant virtuel est principalement destiné au grand public. Il doit aussi "aider les populations à mieux comprendre les facteurs de risque associés à certaines des principales causes de décès dans le monde, notamment le cancer, les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires, le diabète", explique l’organisation. Pour ce faire, Sarah doit permettre à chacun "d’accéder à des informations actualisées" sur les pathologies qu’il souhaite approfondir.
"L’avenir de la santé passe par le numérique"
Si l’OMS a voulu développer son propre assistant virtuel, c’est parce que depuis plusieurs années, elle s’intéresse de près aux nouvelles technologies. "L’avenir de la santé passe par le numérique, et aider les pays à exploiter les potentialités des technologies numériques au bénéfice de la santé fait partie des priorités de l’OMS", avait estimé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’organisation mondiale.
L’OMS n’en est pourtant pas à son premier outil qui fonctionne grâce à l’IA. Pendant la crise du Covid-19, une précédente version de Sarah, nommée Florence, existait déjà. Lancée le 10 juillet 2020, elle transmettait également des informations de santé publique, notamment sur "le virus, les vaccins, le tabagisme, l’alimentation saine et l’activité physique", tient à rappeler l’OMS.
*Sarah parle français, anglais, portugais, espagnol, arabe, indien, chinois et russe.
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