Alors que la grogne monte du côté des élus et des professionnels de santé devant le manque de doses suffisantes pour vacciner les personnes âgées de 75 ans et plus ainsi que celles étant à “haut risque de forme grave”, Emmanuel Macron et Olivier Véran ont tenté de calmer les esprits en promettant une “transparence” totale sur la répartition des vaccins. "Le président de la République, a déclaré le ministre de la Santé sur France Inter ce mardi 19 janvier, m'a demandé de publier en toute transparence le nombre précis de doses dont chaque centre de vaccination - il y en a plus de 900 - dispose". "Je vais y ajouter la répartition régionale des doses par semaine, la répartition départementale des doses par semaine, de manière que les Français sachent combien de doses sont disponibles dans chaque centre. Ils verront aussi par là qu'il n'y a pas de stocks cachés". "Sur un million/un million et demi de doses que nous avons reçues, nous avons au niveau national 8.000 doses en stock, le reste est totalement déployé dans les territoires et les centres de vaccination", a précisé le ministre.
Depuis hier, les témoignages de volontaires à la vaccination se multiplient. Alors, pour les personnes qui ne parviennent pas à avoir de rendez-vous, Olivier Véran a annoncé avoir demandé à ce qu'"avant la fin de semaine”, lorsqu’une personne est en contact téléphonique avec un centre, ou qu’il consulte la page de rendez-vous sur Internet et qu’il n’y a pas de créneau disponible, “on enregistre vos coordonnées et que ce soit nous qui vous rappelions quand des créneaux seront disponibles pour la vaccination", Vaccination “à flux tendu” D'autre part, "avant la fin de semaine”, sur le site santé.fr , vous pourrez savoir combien il y a de doses dans votre centre de vaccination le plus proche et combien de doses ont été livrées", a promis Olivier Véran. Et "les élus savent par avance combien de doses ils peuvent utiliser cette semaine, la semaine prochaine, la semaine d'après". "Nous vaccinons à flux tendu", a souligné le ministre. Les stocks sont livrés par les laboratoires et "déployés immédiatement dans tous les hôpitaux les lundis et mardis, pour être donnés aux centres de vaccination les mardis ou mercredis". "Quelques élus ont ouvert plein de créneaux de rendez-vous, pensant ‘on me filera bien plus de doses’, mais cela n'est pas possible. D'abord nous n'avons pas de stocks cachés au niveau national, et nous avons le principe d'équité territoriale pour permettre à chaque centre de fonctionner", a-t-il aussi martelé. Olivier Véran a assuré que les services de santé "auront vacciné d'ici la fin de février 2,4 millions de Français avec du Pfizer et du Moderna, et, si l'Astra-Zeneca et d'autres vaccins devaient être validés, nous pourrions atteindre 4 millions de Français".
Pas de vaccination des enfants En revanche, il n’y aura pas pour l’instant de vaccination des enfants contre le virus. Il y a quelques jours, le “Monsieur vaccin” du Gouvernement, le Pr Fischer, laissait entrevoir cette possibilité mais ce 19 janvier, Olivier Véran a fermement tranché : “Pour l'instant, ce n'est pas au programme. A ce stade aucune autorisation d'utiliser le vaccin chez les enfants, dans un cadre classique, sanitaire. L'Agence européenne du médicament ne nous a pas demandé de le faire et n'a pas accordé d'autorisation”. Mais, si la situation devait évoluer ou que de nouvelles données apparaissent, la situation sera réévaluée. [avec AFP et Le Point]
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