Alors qu'un texte sur le financement de la dépendance est attendu au printemps prochain, Agnès Buzyn a déjà annoncé que le maintien a domicile serait une priorité.
Afin de préparer la réforme du financement de la dépendance des personnes âgées, le ministère de la santé et des solidarités avait lancé une vaste consultation sur les attentes des Français. "Ce qui ressort de la consultation, c'est qu'une majorité des personnes qui ont répondu ne veulent pas partir de leur domicile (...) tout le monde souhaite que le maintien à domicile soit le modèle prédominant" a déclaré Agnès Buzyn sur RTL ce jeudi. "Cela veut dire organiser complètement différemment le maintien à domicile" et "trouver le financement pour cela" a ajouté la ministre. À la question "est-ce un objectif prioritaire à vos yeux", la ministre a répondu "oui", ne connaissant "pas une seule personne aujourd'hui qui souhaite aller en Ehpad". L'enjeu est donc de trouver un financement "qui va enfin rassurer les Français et un financement solidaire", a précisé la ministre. Prudente dans le contexte de tensions actuel, Agnès Buzyn a écarté l'idée d'une augmentation des cotisations ou des taxes. Augmenter les cotisations, "ce n'est pas dans l'air du temps", a-t-elle ironisé, en référence au mouvement des "gilets jaunes". "La question c'est la répartition", a expliqué Agnès Buzyn. Dans le même temps, les gestionnaires privés des maisons de retraite ont appelé à une hausse des effectifs et à une simplification des circuits de financement. "Le premier enjeu, c'est évidemment d'augmenter les crédits d'assurance maladie pour continuer à financer du personnel soignant. Tant qu'on n'aura pas fait ça, les gens ne pourront pas être contents", a expliqué Florence Arnaiz-Maumé, la déléguée générale du Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (Synerpa). Le syndicat appelle à la création d'un système d'assurances complémentaires, "comme il en existe en matière d'assurance maladie ou de retraite". Les gestionnaires d'établissements privés plaident également pour un "décloisonnement" de l'offre de soins et de services offerts aux seniors, qu'ils vivent à domicile ou en établissement spécialisé. "Il faudrait pouvoir permettre aux opérateurs des Ehpad de rendre des services à domicile mais aussi d'accueillir les petites urgences médicales, ce qu'on appelle la bobologie du grand âge", a expliqué Florence Arnaiz-Maumé. [Avec AFP]
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