Après le Pr Didier Raoult, les ex-ministres de la Santé Agnès Buyn et Olivier Véran, et l’actuel locataire de l’avenue de Ségur – un temps DG de l’ARS Ile-de-France, c'est un autre acteur de la crise sanitaire qui publie un livre sur le sujet, en ce mois d’octobre. Professeur d’immunologie et président du conseil scientifique Covid-19, établi le 10 mars 2020, durant deux ans et demi, Jean-François Delfraissy signe un roman de 320 pages aux éditions du Seuil, écrit avec le journaliste Denis Lafay.
Paru le 6 octobre, Un médecin au front raconte les coulisses de la gestion de l’épidémie. Le professeur, qui a été en relation permanente avec le chef de l’Etat, le ministre de la Santé et les instances scientifiques, revient sur les moments forts qui ont marqué cette période sombre : confinements, instauration du pass sanitaire, première campagne de vaccination, "cas Raoult"… Mais aussi sur les décisions prises par le conseil et les erreurs commises.
Entre dilemmes éthiques, accrocs avec le sommet de l’Etat et nécessité d’indépendance, l’actuel président du Comité consultatif national d’éthique entend, à travers ce livre, donner "sa version de l’histoire".
Elle aussi était considérée comme une experte du Covid. La Pre Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), a déjà fait son récit de la crise sanitaire dans un roman graphique paru le 4 novembre 2020 (La médecin. Une infectiologue au temps du corona, Karine Lacombe et Fiamma Luzzati, Editions Stock). Extrêmement médiatisée, la médecin y raconte qu’elle a été accusée de conflit d’intérêts et menacée de mort pour s’être notamment opposée au discours du Pr Raoult. Dans Les femmes sauveront l'hôpital (Ed. Stock), paru ce mardi 11 octobre, c’est un tout autre sujet que traite l’infectiologue, celui de la vie de soignante à l’hôpital, entre discrimination, violences sexistes, et manque de reconnaissance. Pour redresser le navire-hôpital, les femmes ont un rôle à jouer, plaide la professeure. Et si, pour sortir de cette crise, l’on commençait par écouter ce que les soignantes ont à nous dire ? interroge-t-elle.
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