Les sénateurs veulent "sensibiliser les médecins à l'intérêt des plantes"
En plein débat sur les "fake-med", sur le potentiel déremboursement de l'homéopathie et à l'heure où les histoires dramatiques de patients ayant renoncé aux soins pour des méthodes alternatives se multiplient, les sénateurs veulent valoriser l'herboristerie. Une mission d'information, dirigée par la sénatrice LR Corinne Imbert et le radical-socialiste Joël Labbé, vient de remettre un rapport sur le "développement de l'herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d'avenir". "Le déploiement de diplômes universitaires en phyto-aromathérapie dans les facultés de pharmacie traduit un intérêt croissant" des professionnels de santé, assure le rapport. Les élus proposent de "consolider ces formations (…) et de sensibiliser les médecins à l'intérêt du recours complémentaire aux plantes". Le rapport préconise aussi la création d'un institut de recherche spécialisé en phyto-aromathérapie.
Aux côtés des pharmaciens, "des herboristes de comptoir" ainsi que des "paysans herboristes (producteurs-cueilleurs, gardiens de savoir-faire traditionnels, assurant la vente directe de leurs plantes simples ou transformées)" sont en attente de "reconnaissance de leurs savoirs", assurent les auteurs du rapport. Reconnaissant qu'il s'agît d'un "sujet sensible", suscitant des réticences de la part des professionnels de santé, la mission propose une concertation avec l'ensemble des acteurs sur l'évolution du métier d'herboriste. Par ailleurs, une pétition prônant le "retour des herboristeries" a déjà réuni près de 25 000 signatures. Lire la note de synthèse du rapport sur le site du Sénat
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