Les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, ont revendiqué lundi une frappe aérienne menée samedi 27 juillet contre un hôpital de campagne au sud de Tripoli, sous le contrôle du Gouvernement d'union national (GNA) libyen. Le bilan est de cinq médecins tués et huit autres personnes blessées. "Nous avons mené un raid aérien visant un hôpital de campagne au sud de Tripoli samedi, utilisé comme couverture par les terroristes pour ne pas être visés", a déclaré lundi soir le porte-parole du maréchal Haftar, Ahmad al-Mesmari, qui précise qu'il s'agit d'étudiants en faculté de médecine. "Certains ont été emprisonnés dans les années 90 pour terrorisme, d'autres appartiennent au mouvement des Frères musulmans", a-t-il ajouté sur la chaîne Libya al-Hadath. De son côté, la mission d'appui des Nations Unies en Libye a condamné lundi sur son site le raid de samedi, indiquant que "depuis le début du conflit (...) 37 attaques sur des personnels et des installations de santé ont été enregistrées, faisant 11 morts, 33 blessés en plus de 19 ambulances directement ou indirectement touchées". Le gouvernement d'unité nationale (GNA), soutenu par l'ONU, contrôle la partie ouest du pays (Tripolitaine), dont la capitale Tripoli. Le maréchal Haftar contrôle l'est du pays (Cyrénaïque), avec le soutien de l'ancien parlement libyen exilé à Tobrouk. Il dispose du soutien affiché de la Russie et des États-Unis – et celui, plus embarrassé, de la France –, qui voient en lui la seule force en mesure de lutter efficacement contre le terrorisme islamique. Le 4 avril dernier, l'ambitieux chef de guerre a lancé une offensive contre Tripoli, qui dure encore aujourd'hui. [Avec AFP]
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