Tous les étudiants ne seront plus les bienvenus dans les facs de médecine belges
Un avant-projet de décret, voté le 29 mars par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, instaure un examen d'accès aux études de médecine et de dentisterie à compter de la rentrée prochaine. Le ministre de l'Enseignement estime que seul 1 étudiant sur 10 sera en mesure de le réussir.
Alors que la France ouvre les vannes en augmentant le numerus clausus, la Belgique vient de les refermer. Désormais, les étudiants qui souhaitent intégrer une fac de médecine francophone devront passer un examen d'entrée. Les épreuves, qui se dérouleront le 8 septembre prochain, viseront à évaluer d'un côté, les connaissances scientifiques (biologie, chimie, physique et mathématiques) des candidats, et de l'autre leurs capacités de communication, d'analyse critique, d'éthique et d'empathie. Surtout, elles devraient permettre d'effectuer une sélection drastique : au vu des barèmes (minimum 8 sur 20 pour chaque matière et 10 sur 20 pour l'une des deux parties) et du niveau prévu des examens, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, a estimé que seul un étudiant sur dix réussira l’épreuve. Un candidat qui aurait raté l’épreuve ne pourra la présenter que deux fois sur une période de cinq ans. "Ce dispositif n'est certainement pas idéal, a commenté le ministre, longtemps opposé à toute sélection. C'est extrêmement cruel de jouer l'espoir d'une vie sur une seule journée." Après 20 ans de résistance, la Fédération Wallonie-Bruxelles a dû céder à une exigence nationale : le gouvernement fédéral menaçait en effet de ne plus octroyer de numéros Inami (assurance maladie) aux étudiants en cours de formation si la Wallonie ne prenait pas des mesures pour respecter le contingentement des praticiens. [Avec lalibre.be et dhnet.be]
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