Plutôt que d'utiliser le midazolam, mis en cause dans plusieurs exécutions "ratées", l'état de Floride a employé jeudi pour la première fois dans un cocktail létal l'étomidate. Un produit qui serait dangereux et douloureux, pointe un chirurgien.
Condamné pour un double meurtres commis en 1988, Mark James Asay, 53 ans, a été exécuté jeudi soir à la prison d'Etat de Floride. Alors que le midazolam fait l'objet d'une polémique suite à plusieurs exécutions qui se sont mal passées, les autorités pénitentiaires ont fait le choix d'employer un anesthésiant inédit dans leur cocktail létal: l'etomidate. Son usage est d'ores et déjà critiqué par Jonathan Groner, chirurgien et professeur à l'université d'Etat de l'Ohio. L'étomidate "est un médicament très spécifique et très dangereux quand on l'administre par intraveineuse, car il peut provoquer des blessures très sérieuses si ce n'est pas fait correctement", a déclaré cet opposant à la peine de mort. "Cela peut être extrêmement douloureux", a souligné le chirurgien, particulièrement quand l'étomidate "est injecté dans des veines abîmées, or beaucoup de détenus dans le couloir de la mort ont les veines abîmées à cause de leur âge ou parce qu'ils ont un passé de toxicomanie". Il y a donc de grandes chances que l'exécution se passe mal, selon Jonathan Groner. Quant au fabricant, le laboratoire Janssen, il a protesté contre ce nouvel usage, à mille lieux du but poursuivi par ses médicaments, "sauver et améliorer des vies". [avec lci.fr]
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