Engorgement des urgences dans un hôpital normand : les syndicats lancent une procédure de danger grave et imminent
C’est un appel au secours que le personnel de l’hôpital Jacques-Monod de Montivilliers (Seine-Maritime) a voulu lancer ce mardi 13 février, en contactant les représentants des syndicats CGT et Sud. "Ce matin, les agents [nous] ont contacté pour nous faire part que, depuis hier, ils alertent sur le fait qu’il y avait 33 patients placés en file d’attente dans les couloirs des urgences, attendant une place pour être hospitalisés en service", écrivent les deux syndicats dans un communiqué publié, ce mardi.
La trentaine de personnes a passé la nuit "sur des brancards ou lits de fortune [...] sans aucune intimité, n’ayant pas le droit aux visites", poursuivent-ils. Les syndicats publient également des photos, montrant des lits laissés dans les couloirs, séparés par des auvents. "Une fois de plus les urgences adultes du GHH à Jacques Monod sont débordées et engorgées", reconnaissent la CGT et Sud.
À l’hôpital du #Havre, les patients entassés aux urgences : des images accablantes https://t.co/X5HTikLDeg
— paris_normandie (@paris_normandie) February 13, 2024
Quant aux personnels, "ils n’en peuvent plus de travailler et d’accueillir les patients dans de telles conditions", admettent les syndicats. Le personnel avait déjà dénoncé ce mal-être, le mercredi 7 février, avec des banderoles "en colère" ou "patients en dangers" affichées dans l’établissement.
Les deux organisations ont, alors, décidé de lancer une procédure de danger grave et imminent (DGI). Les salariés s’estimant en danger, pourraient ainsi faire valoir leur droit d’alerte ou de retrait, prévus aux articles L4131-1, et L 4131-3 à L 4132-1 du Code du travail. Cette procédure permet également "d’obliger la direction à trouver des solutions rapidement, dans les 24 heures, et sinon, dans les 48 heures, de déclencher une instance exceptionnelle", précise l’un des soignants contacté par Actu.fr.
La direction du groupe hospitalier du Havre (GHH) a confirmé ce nouvel épisode de saturation. Elle indique également que huit lits supplémentaires ont été ouverts ce mardi 13 février, "grâce à l’engagement de l’ensemble des équipes médicales et soignantes de l’établissement", rapporte Actu.fr.
Pour l’heure, aucun préavis de grève n’a été déposé. Les syndicats attendent, en revanche, des solutions de la part de la direction.
[Avec Paris-Normandie et Actu.fr]
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