AvenirSpé veut reprendre les négos pour corriger "les erreurs" de la convention
Les mesures tarifaires de la nouvelle convention médicale en juin ne sont même pas encore entrées en application qu'AvenirSpé, premier syndicat de médecins spécialistes, réclame déjà une reprise "immédiate" des négociations. Objectif : corriger les "erreurs et les incohérences", notamment le tarif de consultation du spécialiste.
"Corrigeons rapidement la copie." Alors que les nouvelles règles de cotation des majorations d'urgence qui s'appliqueront à compter du 22 décembre sont à l'origine d'une grève des centres médicaux à horaires élargis dans les Bouches-du-Rhône, AvenirSpé estime qu'un "moratoire ne suffira pas" pour résoudre ce problème. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 18 décembre, le premier syndicat de médecins spécialistes appelle à "une négociation immédiate sur ce sujet, dans le cadre d'un avenant à la convention, pour soutenir l'ensemble des médecins qui répondent aux besoins de milliers de Français chaque année".
Le syndicat présidé par le Dr Patrick Gasser pointe les "difficultés" engendrées par "l'impact de décisions mal évaluées" lors des négociations conventionnelles, notamment pour les "urgentistes, pédiatres" et pour "tout médecin assurant des soins de manière ponctuelle mais non régulée", qui "ne pourront plus utiliser de modificateurs d’urgence". "Nous devons ensemble redéfinir la notion d'urgence, et déterminer un cahier des charges garantissant une prise en charge de qualité et pertinente pour répondre aux besoins de chaque territoire", insiste le syndicat. "De nombreux centres sont indispensables et soutenus par les élus locaux et les usagers, mais il est nécessaire d'instaurer des règles précises en partenariat avec tous les médecins de proximité. Un contrôle qualité rigoureux devra y être associé." Car le but n'est pas de favoriser "des pompes à fric", met en garde AvenirSpé.
AvenirSpé relève d'autres "erreurs" et "incohérences" qu'il faut corriger : élargir les conditions de facturation de la MCU, revoir la rémunération de la surveillance des patients hospitalisés en MCO en moyen séjour, permettre à toutes les spécialités d'être éligibles à l'accompagnement financier des assistants médicaux…
Le syndicat souhaite également valoriser la consultation du spécialiste, "qui est aussi médecin traitant", relève-t-il. Fixée à 26.50 euros, cette dernière sera inférieure à "celle du médecin généraliste", qui passera à 30 euros le 22 décembre.
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