Stress, sacrifices et salaire de misère : le syndicat des internes réécrit le serment d'Hippocrate
"Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence, la pureté… et le stress, pour un salaire de 5,42 euros de l'heure." A l'occasion d'une "journée sans internes" ce vendredi 28 avril, l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) a réécrit le serment d'Hippocrate, dans une "opération coup de poing" visant à dénoncer la situation critique des hôpitaux et les conditions de travail déplorables des futurs médecins.
"Nous avons fait le choix de reprendre le serment d'Hippocrate, texte fondateur et universel dans lequel chaque médecin souhaite se retrouver. Symbole de l'engagement de la profession, il est associé à un moment heureux puisqu'il est l'aboutissement de longues et difficiles années d'études. Avec cette campagne, nous voulons montrer cette réalité que nous vivons tous les jours, bien loin des piliers du texte fondateur qui nous unit", explique ainsi Guillaume Bailly, premier vice-président du syndicat.
Alors qu'ils représentent jusqu'à 40% des effectifs médicaux hospitaliers et signent jusqu'à 70% des prescriptions à l'hôpital, les 30 000 internes de France subissent de plein fouet l'engorgement des services d'urgences, les fermetures de maternité ou de lits d'hospitalisation. Résultat : 26% d'entre eux rapportent des symptômes dépressifs ou des idées suicidaires et 70% dépassent les 48 heures de travail par semaine.
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