Depuis lundi 11 octobre, l’ensemble des internes du service hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Hautepierre de Strasbourg sont arrêtés en raison d’un syndrome d’épuisement professionnel. “Cet évènement est l’aboutissement de plusieurs années de dysfonctionnements internes”, dénonce le syndicat des internes local (Saia) dans un communiqué.
Depuis deux ans, en effet, les représentants d’internes alertent la direction des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et le Doyen de la faculté sur plusieurs points : charge de travail trop importante, défaut d’encadrement, manque de pédagogie… Il y a six mois, les internes de la spécialité ont même refusé d’ouvrir des postes dans ce service, “craignant pour leur santé et leur formation”. “Il s’en est suivi une nouvelle vague de promesses mais aussi de pression pour ouvrir ces postes”, relate le syndicat, qui explique que la décision finale revient à l’ARS et qu’il a été impossible de s’y opposer.
Les internes demandent la fusion des services hépato-gastro-entérologie de deux hôpitaux : celui de Hautepierre et de l’hôpital civile. Mais, à ce jour, “aucune action concrète n’a pu être entreprise, conduisant à la situation actuelle de burn-out des internes et la mise en danger de nos patients”, regrette le syndicat.
Ce dernier a donc souhaité interpeller les patients du territoire. “Nous estimons qu’ils ont le droit de connaître les dysfonctionnements intervenant dans leur prise en charge. Ces internes ne sont pas arrêtés pour prendre des vacances, mais bien pour ne pas nuire à la prise en charge de leurs malades et à leur propre santé”, conclut le syndicat.
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