FMC : 10 points clésMénopause
Le syndrome climatérique peut être invalidant au quotidien, justifiant un traitement.
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01Point formation n°1
La ménopause est définie par l’arrêt des menstruations depuis au moins un an. Elle est la conséquence de la carence en oestrogènes. Elle survient en moyenne vers l’âge de 51 ans. Cet âge est modulé par des facteurs génétiques et environnementaux.
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02
L’aménorrhée est accompagnée, dans 50 à 70 % des cas, par des symptômes climatériques (bouffées vasomotrices, sécheresse vaginale, douleurs articulaires...). La fréquence et la sévérité de ces derniers diminuent avec le temps.
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Les bouffées de chaleur sont à prédominance nocturne. Leur durée est variable, de quelques mois à plusieurs années. Elles peuvent être à l’origine de troubles du sommeil.
Il existe aussi fréquemment des conséquences psychiques, présentes chez environ 40 % des patientes : troubles de l’humeur, irritabilité, anxiété, syndrome dépressif, diminution de la libido... -
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Les perturbations génito-urinaires sont d’installation progressive. L’atrophie vulvo-vaginale touche plus d’une femme ménopausée sur deux. Elle est à l’origine d’une sécheresse vaginale qui peut entraîner une dyspareunie. Elle favorise aussi le développement de mycoses ou d’infections bactériennes.
Sur le plan urinaire, il peut y avoir des urgences urinaires, une dysurie ou des infections urinaires à répétition. -
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Sur le plan cutané, on constate une perte d’élasticité, entraînant une peau fine, sèche et fragile. Les phanères, aussi, sont touchés : raréfaction des cheveux ; pilosité de type androgénique au niveau buccal, du menton et des joues.
Des douleurs articulaires et ligamentaires, notamment aux poignets et aux doigts, complètent fréquemment le tableau. -
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Les symptômes à moyen terme sont principalement constitués par les troubles osseux. La perte osseuse s’accélère, en effet, au moment de la ménopause en raison de la carence oestrogénique, entraînant une fragilité osseuse, et des fractures pour des traumatismes minimes. À 80 ans, environ 1 femme sur 3 présente une fracture uni- ou bilatérale du fémur.
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La ménopause est également associée à une augmentation du risque cardiovasculaire à long terme, notamment des maladies coronariennes. À la ménopause, les femmes perdent leur protection cardiovasculaire ; le risque rejoint donc celui observé chez les hommes. L’origine de cette protection n’est cependant pas claire et reste controversée : elle pourrait ne pas être exclusivement liée aux oestrogènes mais faire intervenir aussi le métabolisme lipidique et certains facteurs de coagulation.
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08Point formation n°8
Le diagnostic est clinique. L’interrogatoire devra porter sur les antécédents familiaux et personnels gynécologiques, cardiovasculaires, oncologiques et ostéoporotiques. L’importance des troubles climatériques doit être évaluée.
Des signes de carence oestrogénique au niveau génital et urinaire devront être recherchés. -
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L’examen clinique comprend la prise de poids, la PA, l’examen mammaire, l’inspection de la vulve, l’examen au spéculum et un toucher vaginal (pathologies utérine et annexielles, trophicité musculaire).
Aucun examen complémentaire n’est recommandé pour le diagnostic, sauf éventuellement en cas d’hystérectomie. Une grossesse doit être éliminée. Un test au progestatif peut être proposé pour confirmer la ménopause, notamment en cas de début précoce. -
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La prise en charge de la ménopause est fondée sur le traitement hormonal de la ménopause (THM). Il doit être proposé en cas de syndrome climatérique invalidant le quotidien, en informant bien la patiente sur la balance bénéfices-risques. Il repose sur une oestrogénothérapie associée à un progestatif pour lutter contre l’hypertrophie endométriale secondaire aux oestrogènes. Le schéma peut être séquentiel, induisant des hémorragies de privation, ou combiné, dit "sans règles". Les formes galéniques privilégiées sont le gel ou le patch pour éviter le passage hépatique et limiter les risques thromboemboliques. La durée totale du traitement n’est pas définie mais est généralement inférieure à cinq ans.
Les règles hygiéno-diététiques comprennent : alimentation équilibrée, apports en calcium et vitamine D, activité physique. Le traitement de la sécheresse vaginale fait appel aux oestrogènes locaux et à des hydratants vaginaux et des lubrifiants.