FMC : 10 points clésVaccination de la femme enceinte
La majorité des vaccins sont utilisables chez la femme enceinte. Seuls les vaccins vivants atténués nécessitent des précautions.
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01Point formation n°1
L’idéal est de mettre à jour les vaccins chez les femmes en âge d’avoir des enfants, ou lors d’une consultation préconceptionnelle.
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Les vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle sont des vaccins vivants atténués qui doivent être administrés par précaution deux mois avant le début d’une grossesse, même si la découverte d’une grossesse chez une femme récemment vaccinée ne doit pas susciter d’inquiétude particulière ; en effet, de nombreuses études sur des femmes vaccinées en cours de grossesse ont été publiées et sont tout à fait rassurantes.
La vaccination par le BCG n’est pas recommandée chez la femme enceinte, en l’absence de données suffisantes. -
03
Les autres vaccins constitués d’antigène de surface peuvent quasiment tous être administrés pendant la grossesse. Cependant, le principe de précaution nous conduit à éviter de les administrer chez les femmes enceintes, en l’absence d’indication formelle.
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La rubéole : peu de femmes nées en France n’ont pas été vaccinées dans l’enfance contre la rubéole qui, contractée pendant la grossesse (avant le cinquième mois), est responsable d’une foetopathie sévère. Les femmes non immunisées en début de grossesse doivent être vaccinées en suite de couches. Rudivax, vaccin monovalent, n’est plus commercialisé depuis 2012 et il convient alors d’administrer le ROR.
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La coqueluche : les nourrissons sont contaminés dans la majorité des cas par leurs parents, qui ont été vaccinés nourrissons mais dont l’immunité a décru. En effet, la vaccination contre la coqueluche débute à l’âge de 2 mois, avec des rappels à 6 et 11 ans, et l’immunité conférée est efficace pendant une dizaine d’années. La politique du cocooning consiste à vacciner l’entourage du nouveau- né, en particulier le père, la fratrie si ce n’est pas fait, les grands-parents, et les personnes qui s’occuperont de lui (nourrice, baby-sitter...).
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Dans de nombreux pays (États-Unis, Grande-Bretagne, Belgique, Australie, Argentine...), la vaccination contre la coqueluche est recommandée en fin de grossesse ; en France, la vaccination de la mère n’est recommandée qu’après l’accouchement, même si elle allaite. En l’absence de vaccin monovalent disponible, il convient d’utiliser le dT-Polio-Coq.
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La varicelle : tout comme pour la coqueluche, les femmes en âge d’avoir des enfants doivent être vaccinées contre la varicelle avant d’être enceintes, si elles n’ont pas d’immunité naturelle acquise après avoir contracté le virus. Le vaccin doit être administré si besoin après avoir vérifié le statut sérologique.
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08Point formation n°8
La grippe est potentiellement plus sévère chez la femme enceinte, avec un risque accru de fausse couche au premier trimestre, d’accouchement prématuré et de complications pulmonaires maternelles au troisième trimestre. Depuis plusieurs années, la vaccination contre la grippe saisonnière est fortement recommandée, quel que soit le terme de la grossesse. Il s’agit d’un vaccin constitué d’antigène de surface, et n’a donc pas de pouvoir infectant. Ce vaccin est pris en charge par l’Assurance maladie pour toutes les femmes enceintes.
RENFORCER LA VACCINATION CONTRE LA GRIPPE
La survenue d’une grippe chez les femmes enceintes, indépendamment de tout facteur associé, expose à des complications graves. Pourtant, en 2016, seules 7 % des femmes enceintes étaient vaccinées contre la grippe saisonnière. Or les données concernant la vaccination injectable contre la grippe saisonnière en cours de grossesse sont très nombreuses et rassurantes quel que soit le terme de la grossesse. Ainsi, chez la mère, le vaccin est efficace et bien toléré ; et chez le foetus, aucun effet malformatif ni infectieux n’est rapporté.
Ainsi, en pratique, il n’y a aucun délai à respecter entre une vaccination contre la grippe saisonnière et le début d’une grossesse. La vaccination chez la femme enceinte est possible quel que soit le terme de la grossesse. En lorsqu’une grossesse est découverte après vaccination, il suffit de rassurer la patiente quant aux risques embryo-foetaux de la vaccination contre la grippe saisonnière. -
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La vaccination contre l’hépatite B est constituée d’antigène de surface, dépourvu de pouvoir infectant, et une femme enceinte peut être vaccinée quel que soit le terme de sa grossesse en cas de nécessité, cependant cette situation reste peu fréquente.
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La vaccination contre la fièvre jaune peut être administrée avec précaution à une femme enceinte qui se rend en zone d’endémie, compte tenu de la gravité de la maladie.
Références :
- Site du Centre de référence sur les agents tératogènes (Crat).
- Calendrier vaccinal.
Le Dr Véronique Cayol déclare n’avoir aucun lien d’intérêts concernant les données présentées dans cet article.